Au moins essayer – L’édito de Christophe Bonnefoy
Au moins essayer – L’édito de Christophe Bonnefoy
En matière d’environnement, il y a ce qu’on aimerait faire et ce qu’on aura bien du mal à réaliser. Il y a le monde merveilleux et utopique tel que nous le présentaient les écologistes et un autre monde, qui tente de… mais sans toujours arriver à…
Il y a Nicolas Hulot, plein de bonnes intentions, mais qui se heurtera forcément aux blocages habituels. Mais on ne peut pas l’accuser de rester les bras croisés et de s’installer bien confortablement dans son siège de ministre de la Transition écologique et solidaire.
Il ne pourra peut-être rien révolutionner. Mais au moins impulser quelques évolutions. Au moins essayer. Doux rêveur, sûrement pas. Pragmatique, indéniablement.
Les quatre premières mesures du plan Climat qu’il a dévoilées hier ont un air de déjà vu. La prime à la casse étendue, le chèque énergie, le crédit d’impôt transformé en prime et le coup de pouce pour changer la chaudière ressemblent peu ou prou à ce que les précédents gouvernements avaient imaginé, même si cet embryon de plan va un peu plus loin qu’auparavant, notamment en termes d’incitation. Les mots changent, mais on reste loin d’un bouleversement des habitudes. Et pourtant. Qui ne tente rien n’a rien. Nicolas Hulot préfère sans doute, pour l’instant, avancer par petites touches et tenter d’être efficace plutôt que se casser les dents à coup sûr à vouloir déplacer des montagnes. Ce plan Climat, dans la droite ligne de l’Accord de Paris, vient seulement de s’élancer des starting blocks. Gageons que la France voudra continuer à montrer la voie. Attendons les prochaines mesures… Mais Nicolas Hulot devra toutefois veiller, s’il veut atteindre ses objectifs, à ne pas proposer aux Français une véritable usine… à gaz qui les découragerait à “penser vert”.