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tribunal judiciaire de Chaumont : pédopornographie

Tribunal correctionnel : au fil de l’audience

tribunal judiciaire de Chaumont : pédopornographie

Les affaires jugées à la dernière audience du tribunal correctionnel.

Un physique de rugbyman, plus pilier que demi d’ouverture, un homme poursuivi pour des violences commises à l’encontre de deux anciennes compagnes. Monsieur aurait été violenté par la première. Madame aurait porté une gifle au gaillard un soir d’anniversaire. Des violences réciproques ? « Quand il rentrait de sa semaine de travail, ça n’allait pas, tous les quinze jours, ça dérapait, j’étais son bouc émissaire. (…) Oui il m’est arrivée de me défendre, oui, je lui ai porté une gifle, après avoir été trainée par les cheveux ».

Des proches s’étonnaient de la présence de « bleus aux bras ou à hauteur du cou ». La mère de famille trouvait des excuses, la plaignante n’a jamais fait constater la survenance de violences par le corps médical. Sa fille a été entendue. « Il tapait, il était humiliant, c’était fréquent, j’essayais de défendre ma mère ». Condamné par le passé pour viol et agression sexuelle par la cour d’assises des mineures, inséré, Florent B tenta de décrire un contexte lourd, malsain, toxique, favorisé par de régulières soirées alcoolisées et la perte d’un enfant. « Il y a eu des altercations, elle me frappait, elle était jalouse, je ne pouvais plus appeler la mère de mon fils. (…) Quand elle a perdu sa fille, ça n’a plus du tout été ». Et puis… « Quand je rentrais de ma semaine de travail, la maison était sens dessus dessous, ça s’envenimait ! »

« J’ai pété les plombs »

La commission de violences à l’encontre d’une nouvelle compagne ne laisse pas part au doute. Le prévenu le reconnait. « Une soirée s’est mal passée, elle m’a dit qu’elle me trompait et elle a caché mes clés ». La victime a déclaré avoir reçu claques et coups de poing dans la nuit du 15 au 16 février 2022. « Il a sorti un briquet et menacé de me cramer ». Le fils de la victime a alerté les gendarmes. Visage tuméfié, hématomes de quatre à huit centimètres sur différentes zones du corps. Un médecin attestera d’une Incapacité totale de travail (ITT) de six jours. Les conséquences des coups ? La victime aurait glissé sur une « flaque de whisky » aux dires d’un prévenu reconnaissant avoir « pété les plombs ». Sans plus. « Un psychologue m’a dit que je n’avais pas de problème de comportement ». Décision ? Douze mois de prison assortis d’un sursis probatoire comprenant une obligation de soins et une interdiction d’entrer en contact avec les victimes.

Banquier endetté

Dernier dossier. Les cordonniers sont les plus mal chaussés. Endetté, « fiché à la Banque de France », le cadre d’une agence bancaire de Saint-Dizier a profité de la gentillesse de la crédulité d’une connaissance pour se donner un peu d’air financièrement. Le client souhaitait solliciter un prêt de 30 000 euros. Pierre-Jean B avait besoin de 39 000 euros. Un prêt d’une somme de 69 000 euros fut émis. Le banquier, averti par sa hiérarchie suite à un incident survenu lorsqu’il dirigeait une agence bancaire de Joinville, avait assuré rembourser son client dans les meilleurs délais grâce au prochain versement d’indemnités liées à un départ négocié. « Je devais partir avec 70 000 euros ». Pierre-Jean B a été licencié pour faute grave. Nulle indemnité de départ. Le prévenu fit appel à sa famille pour honorer sa dette.

Les datent de novembre 2018. Près de cinq ans plus tard, le prévenu, agent immobilier, déclarant des revenus mensuels moyens de 4 000 euros, n’en a pas fini avec ses problèmes financiers. « Monsieur doit vendre sa maison pour finir d’honorer ses dettes ». Décision ? Six mois de prison avec sursis, 2 500 euros d’amende, le tout complété d’une période d’inéligibilité de cinq ans.

T. Bo.

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