Au cœur de la capture du Zeppelin L 49
Avec son dernier ouvrage, « La fantastique épopée du Zeppelin L 49 », le journaliste-écrivain Bruno Théveny, qui a ses racines dans le pays thermal, a effectué par deux fois son retour aux sources à Bourbonne-les-Bains.
Le premier atterrissage, au salon d’automne à la mi-octobre, a été couronné d’un succès inespéré. Il est vrai que cet événement historique, la capture du Zeppelin L49, se situe au cœur du pays thermal et que l’écrivain Robert Collin, originaire de Parnot, rapporte dans « Les Bassignots » que « pendant de longues années les murs enfumés de plus d’une cuisine paysanne se sont ornés d’un austère rectangle de toile imperméable et bistre, piqués ça et là entre les images guerrières découpées dans les journaux familiers ».
Le Zeppelin L49 faisait partie des treize dirigeables destinés à bombarder Londres. Et ce 20 octobre 1917, pris en chasse par l’escadrille 152, il a été contraint d’atterrir à 16 h 20, échouant dans le lit de l’Apance, à la limite de Serqueux et de Bourbonne-les-Bains.
Un chasseur, Jules Boiteux de Serqueux, et le caporal Raymond Beurné de Bourbonne, en permission, empêchèrent, grâce à leur courage, la destruction du zeppelin par les officiers allemands.
Le photographe bourbonnais Louis Guillemin, natif de Damrémont, réalisait le scoop de sa vie, éditant ensuite une série de cartes postales sur le sujet. S’en suivit la revendication de cette prise qui fit polémique entre les deux héros tenant en joue les Allemands, jusqu’à en devenir une guerre de clocher.
Sur la petite route sinueuse entre Bourbonne et Serqueux, figure une borne ronde, avec ce texte “Ici, a été abattu le Zeppelin L 49 le 20 octobre 1917”.
Bien entendu, cette polémique a disparu. Et ce mercredi 25 octobre, André Noirot, maire de Bourbonne-les-Bains et Christelle Claude, mairesse de Serqueux, étaient côte à côte pour célébrer cette séance de dédicaces de Bruno Théveny, à l’invitation de la municipalité, dans le salon d’honneur dans une ambiance fort sympathique, l’auteur rappelant que son père était natif de la cité thermale.
D’ailleurs, nombre d’invités ont été des témoins de cet événement par leur parenté, se racontant des anecdotes ou détenteurs de petits morceaux de zeppelins (petites structures métalliques ou morceaux de toile) comme des trophées de guerre.