Au bout de la logique

Les animaux sauvages dans les cirques itinérants « progressivement » interdits. La reproduction d’orques et de dauphins en captivité prohibée sans pour autant donner de calendriers. Par ces décisions, chacun peut constater le niveau des combats et des urgences du ministre de la Transition écologique et la secrétaire d’État à la Biodiversité. Pendant ce temps, les forêts crèvent de maladies ou sous les parasites après avoir été fragilisées par les sécheresses successives. Les communes vont devoir réinventer leur système d’approvisionnement en eau ou les éleveurs dont le bien-être ne soucie personne cessent leur activité un à un. La disparition de l’élevage laitier en France se poursuit inexorablement sans aucun battement de cils des deux ministres.

Les éleveurs sont des espèces menacées qui ne méritent pas l’attention des animalistes qui représentent une minorité mais qui ont l’oreille des médias et des politiques. Au contraire, là est le problème, après avoir obtenu gain de cause dans les cirques, dans les delphinariums, ils s’attaqueront à l’élevage bovin. Ils ont déjà commencé et vont poursuivre en mettant le bien-être à toutes les sauces sans savoir, réellement, ce qui se passe dans les fermes. Oui, il existe des brebis galeuses mais elles ne doivent pas et ne peuvent pas permettre de jeter l’opprobre sur l’intégralité d’une profession.

L’idéologie extrémiste est plus puissante que la réalité du terrain. Il est tellement plus facile de s’attaquer à quelques delphinariums et à des éleveurs dans l’incapacité de se défendre que d’aller contre une douce musique aux fausses notes. Mais alors, que Barbara Pompili et Bérangère Abba aillent au bout de la logique en interdisant les aquariums, en interdisant les oiseaux en cage et en interdisant les chiens dans des appartements surchauffés. Un Husky sur un canapé, c’est de la maltraitance. Un chat qui ne voit jamais le jour, c’est de la maltraitance. Jamais, évidemment et logiquement, elles n’oseront s’attaquer aux millions de propriétaires d’animaux. Et pourtant…

Frédéric Thévenin