Attestation : Peu de contrôles en centre-ville à Chaumont
Pendant le premier confinement, la police était très sollicitée afin de faire respecter l’utilisation des attestations de déplacement. Mais depuis plusieurs semaines, les contrôles se font rares en centre-ville, selon les Chaumontais.
C’est devenu un rituel pour certains, sortir avec son masque et son attestation, sinon c’est 135 euros d’amende. Depuis le premier confinement, les déplacements sont possibles dans le cas où ils sont professionnels, pour des achats de première nécessité, pour pratiquer son sport quotidien, pour un rendez-vous médical ou venir en aide à un proche. Plus récemment se rendre dans un lieu de culte est accepté.
En mars, les contrôles étaient très intensifs en centre-ville. Les attestations étaient très rigoureusement vérifiées. Mais depuis le second confinement, la réalité semble tout autre, pour quelques Chaumontais interrogés. « Les semaines passent et je n’ai pas vu beaucoup voire pas du tout de policier en ville. Pour dire mieux, je n’ai pas vraiment la sensation d’être confinée quand je vois le monde en ville », explique Solène.
Ce sentiment d’impunité est partagé par beaucoup de personnes. Les Chaumontais peuvent profiter des zones d’ombre de l’attestation. Par exemple, il n’y a pas de durée maximum pour faire ses courses. Certains en profitent un peu. « Je me balade dans les galeries commerciales ou dans les boutiques du centre-ville. Si jamais je me fais contrôler, ce n’est pas un problème. Je suis en règle même si ça fait deux, trois ou quatre heures que je suis dehors », détaille Mélanie. Légalement, un policier ou un gendarme n’a pas à vérifier le contenu des sacs de course. De ce point de vue, selon les clients, acheter n’importe quel produit entre dans le critère de première nécessité.
En tout cas, les riverains ne sont pas tracassés par un éventuel contrôle comme pour le premier confinement. « Je n’en vois nulle part dans Chaumont. Les policiers doivent s’occuper de choses plus importantes sans doute », pense Mathieu.
D’autres optent pour une nouvelle méthode. Ils sortent désormais sans attestation. « Je n’en vois pas l’utilité puisqu’il n’y a plus de vérification. Juste pour aller acheter mon pain ou faire deux courses vite fait à l’épicerie du coin, ce n’est pas nécessaire », déclare José.
Le JHM a tenté de contacter à plusieurs reprises l’Hôtel de Police. Aucune réponse positive n’a été donnée pour participer à une éventuelle patrouille pédestre ou pour donner des chiffres sur des possibles verbalisations. « Sur le plan des statistiques, les instructions nationales visent à ne pas communiquer les chiffres des verbalisations », conclut le commissaire-commandant Arnaud Garnier. Même chose pour la préfecture.
Caroline M.Dermy
c.dermy@jhm.fr