Attaque sur attaque du loup à Noncourt-sur-le-Rongeant, en Haute-Marne
A Noncourt-sur-le-Rongeant, un éleveur a déjà perdu plus de vingt moutons à cause du loup. Il ne sait plus comment faire pour arrêter le massacre.
Philippe Dumay avoue ne plus savoir comment réagir. Il est désespéré. L’éleveur de moutons de Noncourt-sur-le-Rongeant vient de subir deux nouvelles attaques du loup ; l’une le 3 août et l’autre dans la nuit du 4 au 5 août. Le constat est assez terrible avec deux brebis mortes puis un bélier.
Philippe Dumay a subi ainsi douze attaques et la perte de plus de 20 animaux. La dernière en date s’était déroulée le 7 juillet, en pleine journée. La brebis a été égorgée et retrouvée morte sans que l’éleveur ne puisse faire quoi que ce soit. Un voisin l’avait vu agir et, d’ailleurs, les chasseurs l’ont vu à l’approche plusieurs fois. Ils s’interdisent de faire quoi que ce soit de peur des conséquences.
Le loup dans son garde-manger
L’éleveur possède un droit de tir mais il n’a pas de fusil de chasse. Alors, il envisage de retirer du pré sa troupe d’une centaine d’animaux. Cette pâture sert de garde-manger au loup mais, comme il le dit, « c’est repousser le problème. Il ira se servir ailleurs ». A noter que, d’après « les spécialistes », les loups sont « réputés » pour effectuer des prélèvements épisodiques et pas régulièrement. Ici, il attaque tous les jours.
Ces attaques successives démotivent totalement l’éleveur. Perdre plus de 20 moutons n’est, pour lui, pas supportable mais il ne perd pas son humour : « Les agents de l’Office français de la biodiversité feraient bien de louer un gîte car, à ce rythme, ils vont devoir venir tous les jours. »
Frédéric Thévenin