Athlétisme : Morel prend de l’altitude
Actuellement de retour en famille, à Chalindrey, Eugénie Morel vient d’achever trois semaines de stage en altitude, à Font-Romeu. Une belle expérience pour la spécialiste de demi-fond qui attendait avec impatience la saison des cross.
Confinée à Montpellier lors du premier confinement, la Langroise Eugénie Morel (licenciée au SCO Sainte-Marguerite, à Marseille), formée à l’Athlé 52, entre 2006 et 2013, est actuellement en famille, à Chalindrey. Avec un tapis de course à sa disposition et des parcours qu’elle connaît bien. Après trois semaines intenses à Font-Romeu, en stage d’altitude, l’athlète de 21 ans est venue recharger les batteries à la maison. « Je n’avais pas vu mes parents depuis août. Ensuite, je vais rentrer sur Montpellier car je peux courir comme je veux au CREPS », précise Eugénie Morel, qui n’a plus couru en compétition depuis février, lors des championnats de France élites en salle. Une éternité.
« C’était ma première expérience, à 1 800 m d’altitude, à Font-Romeu, une station de sports d’hiver où nous avons globalement eu du beau temps, même si c’était assez frais, et deux ou trois fois, de la neige qui ne tenait pas », résume la Sud Haut-Marnaise, dont le coach, Gilles Garcia, chargé des équipes de France de demi-fond, était l’organisateur. « Je suis venue à côté des athlètes de l’équipe de France. Nous étions nombreux et c’était vraiment sympa de retrouver des athlètes après cette période compliquée à vivre », résume la spécialiste de la piste.
« Frustrant »
Après une coupure de trois mois, lors du confinement, Eugénie Morel a stoppé trois semaines en août. « J’avais eu une carence en fer, en juin, et je devais me soigner pour mieux repartir. Je n’ai pas participé aux “France” élites qui ont eu lieu fin septembre contre juillet habituellement. Finalement, on avait décidé de préparer les cross, et mon stage allait dans ce sens, et je ne sais ce qui pourra se disputer. Peut-être quelques compétitions en salle, sur 3 000 m, pour les sportifs de haut niveau. C’est forcément frustrant car je suis allée à Font-Romeu pour être en forme cet hiver. Et tout est à nouveau en “stand-by”. Mais je vis mieux ce confinement car je peux courir comme je veux, contrairement à la première fois. » La Lingonne ne croit pas à une fin de confinement début décembre. « On ne sait pas quand cela va reprendre, et sans doute pas avant 2021. C’est vrai qu’il y a un petit peu moins de contraintes là, notamment pour le haut niveau, même si je ne suis plus inscrite sur les listes car je n’ai pas couru. Je souhaite surtout que l’on puisse faire une saison pleine. »
Ses objectifs, avant le nouveau confinement, étaient clairs, les “France” élites sur 1 500 m, a Angers, fin juin, l’Euro espoirs, en Novège, en juillet, et les championnats méditerrannéens, en Espagne. « Je passe espoir 3e année et je souhaite me rapprocher des meilleures Françaises sur 1 500 m. »
A Font-Romeu, dans les Pyrénées-Orientales, Eugénie Morel a effectué « seulement une séance sur piste. J’ai fait de la VMA (vitesse maximale aérobie) sur 300 mètres, des sorties longues à côté d’un lac, avec une forêt immense, à 1 400 m d’altitude. Une vraie belle expérience. Et j’aimerais y retourner, même s’il faut faire attention aux effets de l’altitude. Il faut s’habituer à cela. J’avais les battements de cœur plus élevés qu’à l’accoutumée. Quand je suis rentrée du stage, je n’ai fait que des footings. Il faut prendre le temps de s’écouter », poursuit Eugénie Morel, championne de France espoirs, sur 3 000 m, en 2019, et qui attend le déconfinement pour en savoir plus sur son programme.
Nicolas Chapon