Association des maires du canton : des sujets d’inquiétude
L’assemblée générale de l’Association des maires du canton de Bourbonne-les-Bains s’est tenue vendredi 29 mars, à l’hôtel de ville du chef-lieu de canton, sous la présidence d’Alain Lambert, maire d’Avrecourt et président de l’association.
Après l’approbation des traditionnels rapports (moral et financier), une motion contre le transfert obligatoire des compétences “eau et assainissement” aux communautés de communes au 1er janvier 2026, a été adoptée à l’unanimité. Cotisations et déplacement au Sénat, le 12 juin, ont clôturé cette première partie statutaire. L’assemblée a ensuite accueilli les deux sénateurs, Anne-Marie Nédélec et Bruno Sido, ainsi que le nouveau président de l’Association des maires et présidents d’intercommunalité de Haute-Marne (AMF52), et premier magistrat de Saint-Blin, Bernard Guy, pour débattre des sujets à l’ordre du jour, en commençant par la proposition de loi “Bien vieillir grand âge et autonomie Ehpad”, en cours de discussion au Parlement.
A cette occasion, Aurore Vincent, maire de Coiffy-le-Haut, a apporté son témoignage de terrain et a souhaité alerter l’assistance sur « la situation particulièrement inquiétante des établissements de Haute-Marne ». Elle a souligné une incapacité à faire face aux nombreuses demandes d’accueil (trois à quatre refus par jour) dont les causes sont, certes, liées à des difficultés financières, mais également au manque d’attractivité de la profession.
Les participants sont ensuite revenus sur la question du transfert de l’eau et l’assainissement. Si Anne-Marie Nédélec estime que quelques espoirs sont permis en la matière – au moins vers un assouplissement pour les territoires ruraux et de montagne -, Bruno Sido s’est montré plutôt pessimiste, estimant qu’il n’y aurait aucun retour en arrière de la part du gouvernement. Les personnes présentes se sont montrées unanimes sur la situation financière très préoccupante des collectivités territoriales et sur « la méthode autoritaire de l’Etat ». Quant à la simplification annoncée par la Loi 3DS, personne n’en a encore constaté les effets.
Pour sa part, Bernard Guy, a rappelé le rôle et les actions de l’association départementale et de l’association nationale. A cette occasion, il est revenu sur la carte scolaire et la nécessité de mettre fin à une approche purement comptable des effectifs. Il a précisé que l’AMF s’est emparée du sujet et doit rencontrer la ministre de l’Education nationale.