Arthur H, le poète qui danse sur un volcan
MUSIQUE. Arthur H a enchanté, dans son univers à la fois poétique, onirique et de groove mâtiné de jazz, plus de 330 spectateurs, jeudi 7 décembre, à la salle Jean-Favre. Outre ses ses tubes et les morceaux extraits de son nouvel album “La Vie”, l’artiste a proposé quelques titres inédits.
Ce fut le fil rouge, et même brûlant de la soirée. Pour une raison difficilement discernable — son univers si poétique et si envoûtant n’appartient décidément qu’à lui — Arthur H, en concert, jeudi 7 décembre, à la salle Jean-Favre, sur organisation conjointe de la Ville et de la Niche du Chien à plumes, a décidé que Langres culminait au sommet d’un ancien volcan, aujourd’hui endormi. « Il s’est réveillé pour la dernière fois il y a quoi ? 32 ans ! Et ensuite vous avez construit ces magnifiques remparts », a lancé Arthur H de sa voir éraillée, suscitant les rires des quelques 330 spectateurs présents.
S’il a ensuite filé la métaphore tout au long du spectacle — au point de proposer un texte à signer pour certifier que « si le volcan se réveille demain, ce n’est pas de ma faute —, c’est aussi pour introduire certains de ses titres complètement inédits. Arthur H, aux textes rimbaldiens, à la dégaine gainsbourienne et à la musique blues à la fois groovy et jazzy, s’est fait pour spécialité de proposer de nouveaux morceaux travaillés au fur et à mesure de sa tournée.
Les titres inédits d’Arthur H
Il l’avait annoncé la veille sur Facebook pour le concert langrois : « J’ai recommencé à écrire comme si j’allais composer un nouveau disque, et quelques nouvelles chansons sont arrivées, en toute innocence : “L’anonyme”, “Fuego”, “Danser la nuit” et d’autres… On a commencé à les jouer sur scène, à les triturer, à les expérimenter, à les transformer ».
“Fuego” narre justement le tremblement d’un volcan, qui aboutit à celui de l’amour : « Tremble, volcan, tremble… Fuego, my love ! ». “L’anonyme”, quant à elle, a mis en scène une silhouette fugacement aperçue « à la gare de Langres, avant de prendre le métro souterrain qui permet de voir le cratère », naturellement. Le public a adoré. Et en a redemandé.
N. C.