Arrosage : faut-il une dérogation pour les villages fleuris ?
C’est ce que demande le président du Conseil départemental à la préfète afin que « les communes labellisées villes et villages fleuris puissent continuer à arroser de façon responsable leurs plantes, fleurs et massifs. »
La sécheresse progresse en Haute-Marne. Conséquences : l’Etat durcit les mesures de restrictions d’usage de l’eau. Le dernier arrêté en date maintient le bassin Saône Amont en situation de crise et place le reste du département en alerte (notre édition du 21 juillet). En situation de crise, l’arrosage est interdit sauf pour les jardins potagers où il est interdit de 9 h à 20 h. Pour le reste, pas d’eau dans les espaces verts, les fleurs, plantes et massifs. C’est ce qui a poussé le président du Département, Nicolas Lacroix, à prendre sa plume le 21 juillet et à écrire à la préfète pour lui demander un régime dérogatoire pour les communes qui ont le label « villes et villages fleuris ».
« La Haute-Marne compte plus d’une cinquantaine de communes labelisées, à l’image de la commune de Vicq, labelisée 3 fleurs et concernée par votre arrêté fixant le bassin Saône Amont en situation de crise (…) », précise Nicolas Lacroix. Pour lui, ces interdictions mettent en danger la présence du végétal dans nos communes, avec pour conséquence possible une remise en cause de la labellisation « villes et villages fleuris ».
« Ce label est pourtant essentiel pour nos communes, il est signe d’attractivité touristique et il contribue au développement de l’économie locale : près de 50 % des Français déclarent accorder une importance à ce label pour le choix de leur destination touristique, quelle que soit la durée du séjour », écrit-il.
Ne pas réduire à néant les efforts
Il précise que ces communes sont exemplaires dans l’utilisation raisonnée de l’eau. Les élus, les bénévoles, les jardiniers, les agents « demandent des mesures qui ne réduisent pas à néant leurs efforts et investissements. » Ainsi, conclut le président du Département, « les communes labellisées doivent avoir la possibilité de disposer d’un régime dérogatoire afin de pouvoir continuer à arroser de façon responsable leurs plantes, fleurs et massifs. »
C. C.