Commentaires (0)
Vous devez être connecté à votre compte jhm pour pouvoir commenter cet article.

Archéologie : Sommermont à l’honneur

Une affiche didactique du dessinateur Pierre Joubert (1910-2002), à destination du milieu scolaire, donne une idée du village fortifié mérovingien de la Ginvalotte.

Le nouveau livre de l’association Espaces Bevaux (les enclos de l’histoire en Haute-Marne), ouvrage intitulé “Camps et enceintes de Haute-Marne (tome II-Campagnes 2019-2020)”, consacre une page à la motte castrale fossoyée mérovingienne de Sommermont.

Ce second tome publié par l’archéologue bénévole Denis Schmitter, assisté de son équipe de passionnés, poursuit l’inventaire des camps et enceintes du département depuis le néolithique aux fortifications du haut-moyen âge étendu. La page 132 présente la motte du lieu-dit la Ginvalotte, à Sommermont, avec plusieurs clichés et un plan détaillé. L’auteur rappelle que l’historien Emile Jolibois, dans son ouvrage “La Haute-Marne ancienne et moderne (1856)” précise, à propos de Sommermont : « la tradition veut qu’il ait existé un château fort sur cette commune ». Le lieu, déjà repéré par prospection aérienne, puis formellement identifié en 2020 par Denis Schmitter, est décrit avec précision. Encadré par un méandre du ruisseau et la route départementale 332 qui mène à Chatonrupt (elle recouvre le fossé Est), le vestige de la forteresse en bois est composé de trois terrasses successives autrefois cernées de palissades. La plus haute (secteur Sud) possède d’anciens talus de défense, tandis que des levées de terre entourent une trace rectangulaire, à savoir l’assise du donjon selon l’auteur.

Une population de 50 personnes

Présent l’an dernier sur les lieux, Denis Schmitter a précisé que cet ancien village correspond bien à un habitat fortifié mérovingien du début du VIIIème siècle, période de chaos politique au sein du royaume franc. La motte castrale fossoyée abritait une cinquantaine d’habitants et leur bétail. La population de cette époque, dont l’effectif est comparable à celle d’aujourd’hui, disposait d’eau à volonté et du minerai de fer nécessaire à la fabrication d’outils et d’armes. L’archéologue amateur a aussi identifié des tumulus gaulois, sur les hauteurs de la vallée de Sommermont, à proximité de Chatonrupt. La motte de la Ginvalotte est classée “fortification naturelle et anthropique de plaine, en méandre de rivière”.

Sur le même sujet...

Chatonrupt-Sommermont
L’année 1944 en Haute-Marne : du 22 au 30 avril 1944
Histoire

Seize tués, dont un squadron leader (commandant d’escadrille), Anthony Murdoch, six rescapés dont deux ont été capturés. Tel est le tragique bilan des trois chutes de bombardiers anglais sur le(...)

Une conférence, ce dimanche
Cohons
Une conférence, ce dimanche
Histoire

Une conférence “Les mariages impromptus ou les aventures de Pierre Jacquinot” sera dispensée par Jean-François Edme, historien, guide conférencier, membre titulaire de la Shal, dimanche 28 avril, de 15 h(...)

Ouverture du musée-historial ce samedi
Saint-Dizier
Ouverture du musée-historial ce samedi
Histoire

Le Souvenir Français et l’amicale des Marins rendront hommage aux combattants des dernières guerres en ouvrant le musée-historial samedi 27 avril, de 14 h à 18 h, au pôle associatif(...)