Arc romain : saviez-vous que…
L’arc romain qui se dresse fièrement face à la vallée de la Bonnelle est le monument le plus ancien conservé à Langres. Depuis sa construction en l’an 20 avant J.C. à aujourd’hui, il a connu bien des vicissitudes et il a vu passer nombre de Langrois et visiteurs illustres…
A la suite de la conquête de la Gaule en 52 avant J.C., Andemantunnum, nom donné par les Romains à la cité des Lingons, devint la capitale d’un territoire étendu. La réorganisation de l’ancienne forteresse gauloise s’appuya sur la définition de deux axes urbains quasiment perpendiculaires : le Cardo Maximus (actuelle rue Diderot) était l’axe Nord-Sud, le Decumanus Maximus marquait l’axe Est-Ouest.
L’arc encore visible était l’accès Ouest de la cité. Remarquez les hauts pilastres cannelés encadrant ses ouvertures, sans doute modifiées lors de la construction des premiers remparts au IVesiècle. Cet arc servait peut-être encore de lieu de passage au XIIIe siècle, probablement sous forme d’accès piétonnier.
Petites histoires…
En 1845, des travaux du Génie militaire ont fait naître le projet de déplacement de cet arc. La préfecture l’a approuvé. Avant que la Société historique et archéologique de Langres n’intervienne, écartant cette perspective.
Levez les yeux vers la corniche, restaurée en 1854 par Eugène Millet, élève de Labrouste et de Viollet le Duc. Au grand dam des membres de la S.H.A.L. qui avaient encouragé son classement (1846) et son entretien à l’identique.
Jusqu’au milieu du XIXe siècle, de nombreuses bâtisses étaient installées au pied des fortifications au point que des courtines n’étaient plus visibles. Le Génie expropria définitivement ces maisons aux allures de masures.
(Source Office de Tourisme et David Covelli, Service patrimoine – Pays d’art et d’histoire).