Arc-en-Barrois : tournage à l’Hermitage Saint-Roch
Jeudi et vendredi, une équipe de la télévision allemande était en tournage à Arc-en-Barrois pour mettre en lumière le site de l’Hermitage Saint-Roch et ses cinq chambres d’hôtes.
Ludivine Michel est peu habituée à l’exercice, mais finalement très à l’aise. À la tête de l’Hermitage Saint-Roch, un site proposant cinq chambres d’hôtes sur les hauteurs d’Arc-en-Barrois, elle a été surprise de recevoir un coup de fil de la télévision allemande il y a quelques semaines. L’équipe – une journaliste, un cameraman et un preneur de son – est arrivée jeudi.
Jusqu’à hier, ils ont tourné des images qui permettront de mettre en lumière ce site exceptionnel et son activité de maison d’hôtes. « Notre émission propose des reportages en lien avec la culture, la gastronomie, le patrimoine et quelquefois l’actualité », détaille Stephanie Prochnow, reporter en charge d’une rubrique sur les chambres d’hôtes. C’est elle qui a déniché cette pépite. Et elle n’en est pas à la première trouvée en Haute-Marne. Elle est déjà venue quatre fois : au Belvédère des remparts de Langres, au Moulin de la fleuristerie à Orges, à Auberive et à la Cressonnière de Leffonds.
Riche histoire
Stephanie Prochnow est autant intéressée par l’histoire du site que par celle de sa renaissance et de ses transformations au fil du temps. À l’Hermitage Saint-Roch, il y a tant de choses à dire que l’on pourrait écrire un livre complet !
Ludivine Michel et son époux ont découvert l’Hermitage pour la première fois en 2012. Après réflexion, ils ont racheté ce site pour le transformer en maison d’hôtes. “Transformer”, c’est le mot juste, car cet ancien couvent terminé en 1640 était dans un triste état. L’église, le cloître et la chapelle ont été détruits durant la Révolution française. Les fresques qui ornaient jadis le réfectoire des moines ont elles aussi été démolies. Après l’Empire, le domaine a été racheté par la famille d’Orléans. Le garde forestier et les employés de la vénerie du prince de Joinville y ont installé un chenil.
Renaissance
Ludivine Michel s’est employée à expliquer comment s’est faite la métamorphose de l’Hermitage. Après trois années de travaux, trois premières chambres ont ouvert leurs portes. Puis deux par la suite. Le verger a été replanté, certains tilleuls malades abattus ou élagués. Le cloître est redessiné grâce à des végétaux. Dernière nouveauté : une petite chapelle reconstituée.
L’Hermitage a une nouvelle vocation, aux confins des cultures. « Nous accueillons des touristes de partout. Nous en avons des Anglais – moins nombreux en ce moment -, des Hollandais, de plus en plus d’Allemands et nous avons même eu une délégation chinoise », indique Ludivine Michel.
Bientôt du nouveau ?
L’ancien monastère pourrait bien encore connaître des évolutions. « Nous avons répondu à un appel à projets », poursuit Ludivine Michel. L’heure de la retraite approche et elle rêve de passer le flambeau à des repreneurs qui continueront d’écrire l’histoire incroyable du site du calvaire.
La date de diffusion du reportage tourné cette semaine n’est pas encore connue, mais il pourra être visionné en replay. Une émission spéciale regroupera les cinq sites visités en Haute-Marne, vraisemblablement fin octobre.
Sylvie C. Staniszewski
s.chapron@jhm.fr
