Arc-en-Barrois : les stigmates de la grêle toujours visibles
Le 24 août, un déluge de grêle s’abattait sur Arc-en-Barrois. Un sinistre uniquement localisé sur ce village qui a valu une mise en lumière par la presse nationale. Cent-onze jours après, tour d’horizon avec le maire, Philippe Fréquelin.
En sillonnant la bourgade, on aperçoit encore quelques tas de tuiles, des bâches qui protègent provisoirement des toitures et quelques véhicules bosselés suite à l’épisode de grêle du 24 août 2023. Le maire, Philippe Fréquelin, rappelle que « 95 % des habitations ont été touchées ». Grâce « à la bonne réactivité des entreprises », qu’il tient à souligner, « à peu près 80 % des toitures sont réparées ».
Il reste à réparer les dégâts les plus lourds. Sans compter que certains n’ont pas vu immédiatement que des tuiles étaient fendues ou avaient bougé : ils s’en sont rendu compte au moment du début des fortes précipitations automnales. Ce qui a contraint certains habitants à faire revenir les entreprises déjà sollicitées.
Dans les semaines qui ont suivi l’orage, les rues du village étaient très animées avec de nombreuses entreprises de couverture, des nacelles, grues et manitous. « Ils sont moins présents. Ils ont paré à l’urgence. Il reste maintenant les plus gros travaux », reprend Philippe Fréquelin. Il compte « un ou deux ans » pour que l’ensemble des dégâts soient réparés.
Facture finale début janvier pour Arc-en-Barrois
Pour la mairie – heureusement bien assurée -, de gros travaux sont encore en cours. Ils concernent l’hôtel de ville, l’église, la maison Renaissance, la chapelle Sainte-Anne et la salle des fêtes. Le montant de la note comme la prise en charge des assurances ne sera connu qu’à la mi-janvier. Dès lors, il faut s’attendre à un montant dépassant le million d’euros pour la commune qui a bénéficié de deux avances pour permettre d’engager les travaux urgents. « Nous verrons pour demander des aides pour financer le reste à charge », ajoute le maire en rappelant que le budget de fonctionnement annuel de la commune se monte à 1 million d’euro.
Sérieusement touchée, la toiture de la mairie est en cours de réfection. « Il y en a pour jusqu’à la fin d’année. Les parquets ont été repris », observe le maire.
Le maire n’oublie pas les deux entreprises de maraîchage et d’horticulture « qui payent le plus lourd tribut et qui sont encore dans le doute ». A l’entrée du village lorsqu’on arrive par Cour-l’Evêque, les serres brisées restent dans tous les cœurs le symbole de ce triste 24 août.
Dossier :
Lionel Fontaine et Sylvie C. Staniszewski