Aqualangres n’envisage aucune fermeture malgré l’augmentation des coûts
La première estimation de l’augmentation des coûts énergétiques d’Aqualangres est de 30 000 €. Le Grand Langres envisage plusieurs pistes pour atténuer ces hausses notamment en revoyant les plages horaires les moins fréquentées. Explications après la réouverture du complexe aquatique.
Après quinze jours de travaux d’entretien, Aqualangres a réouvert ses portes ce lundi 12 septembre. Car le Grand Langres est bien déterminé à poursuivre l’exploitation du complexe aquatique alors qu’une trentaine d’établissements ont fermé leurs portes en France. En cause ? L’augmentation sans précédent des coûts des énergies. Le Grand Langres a cette chance d’avoir signé « un bouclier tarifaire » avec Enedis pour la fourniture en électricité. Ce qui n’est pas le cas pour le chauffage des bâtiments et de l’eau. Aqualangres est raccordé au réseau de chaleur géré par Cofély. Et le délégataire a déjà annoncé une hausse du coût d’environ 30 000 € pour Aqualangres.
Ce n’est certes pas une somme très importante, mais cela va impacter les finances du Grand Langres, qui doit déjà faire face à l’augmentation de l’indice pour tous les agents, décidée par l’Etat. « Cela représente une augmentation de 200 000 € pour cette année, et sans compensation. Nous estimons l’augmentation à 400 000 € en 2023 », annonce Dominique Thiebaud, vice-président du Grand Langres en charge d’Aqualangres et des Finances. On comprend que la collectivité soit alors très prudente sur ses dépenses. « Nous sommes dans un contexte de crise. Nous sommes très prudents et vigilants. Nous ne fermerons pas Aqualangres, jusqu’à présent. Un tel équipement est forcément déficitaire. Nous avons travaillé sur un projet de service il y a quinze jours. Il en résulte des pistes d’amélioration », souligne Dominique Thiebaut.
Quelles sont ces pistes ? Le premier poste de dépense dans un piscine est celui… des ressources humaines. « Nous avons des créneaux horaires avec des fréquentations faibles, comme le dimanche après-midi », indique Dominique Thiebaud. « On a effectivement des créneaux sur lesquels on se pose la question de rester ouvert. Cela permettra de consommer un peu moins d’eau pour les douches et d’électricité. Mais c’est surtout sur la masse salariale que l’on gagnera », fait remarquer le directeur d’Aqualangres, Cyril Carcano.
Aqualangres face aux budgets futurs
« Nous venons de traverser deux années avec de gros déficits. L’activité repart, il ne faudrait pas que l’on ait un troisième déficit important », annonce Dominique Thiebaud.
La facture d’électricité s’élève à 110 000 € par an pour le complexe aquatique et autant doit être mis pour le chauffage. C’est sur ce dernier montant que le Grand Langres n’a aucun recours. L’électricité va certainement augmenter puisque le bouclier tarifaire est signé jusqu’au 31 décembre…
On comprend alors pourquoi le Grand Langres regarde à la loupe ces diverses évolutions, même s’il exclut toute fermeture.
Ph. L.
Un remplissage sous surveillance
Aqualangres a fait l’objet d’une vidange totale et de travaux d’entretien courant. Des carreaux de carrelage à changer ici et là, des pompes à renouveler, une opération classique pour maintenir à niveau Aqualangres. En revanche, ce qui n’a pas été courant, c’est la remise en eau des bassins. Toujours sous le coup de la restriction de l’usage de l’eau avec la sécheresse, il a fallu en tenir compte. « Ce qui a mis du temps, c’est le remplissage des bassins. Nous ne pouvions pas prendre plus de 200 m3 par jour. Et Aqualangres demande 1 500 m3. Il a fallu être présents tous les jours, dimanches compris, pour surveiller le remplissage », explique Cyril Carcano. « Nous avions changé la date de vidange de la période hivernale à la fin août pour ne pénaliser personne. On va revenir à une vidange en fin d’année. On ne peut pas être dépendants de la sécheresse. On aura moins de contraintes en hiver pour remplir la piscine ».