Après l’effondrement : les propriétaires du 14 rue Lelièvre enfin de retour chez eux
Après un an et demi passé dans un meublé, Ludivine Guillemin et Alexandre Bizingre ont enfin pu réintégrer leur maison, au 14 de la rue Lelièvre. Une bonne nouvelle pour le couple qui voit presque le bout du tunnel.
Ludivine Guillemin et Alexandre Bizingre peuvent souffler. En effet, fin mai, ils ont reçu le sésame qui leur permet de réintégrer leur maison, laissée précipitamment le 12 janvier 2022. « On attendait cela depuis longtemps et nous sommes heureux de rentrer chez nous. On a pris le temps de déménager correctement cette fois et nous sommes à nouveau dans nos murs depuis jeudi 15 juin », explique le couple. La fin d’un premier chapitre qui aura tout de même pris 17 mois.
En effet, dans la nuit du 8 au 9 janvier 2022, le pignon de la maison mitoyenne, sise au 12, s’effondre sur leur toit et le plafond d’une des pièces est même transpercé. Après le passage d’experts, ils apprennent qu’ils doivent être évacués et qu’ils ne pourront pas rentrer chez eux tant que les travaux ne sont pas effectués. « On a passé quelques jours à l’hôtel avant de prendre un meublé car nous sommes partis avec rien. Un peu plus tard on nous a donné l’autorisation d’aller chercher quelques affaires mais ils nous ont laissé 10 minutes, montre en mains. »
Reste la question des assurances…
Entre les frais pour racheter quelques vêtements, le loyer et les charges de l’appartement, les travaux de réparations, le couple a déboursé pas moins de 20 000 €. « Nous avons fait suspendre les mensualités du crédit de la maison durant un an afin de pouvoir faire face », ajoute Alexandre. Des dépenses lourdes que les assurances doivent leur rembourser, mais quand ? « Nous avons déjà reçu un premier versement de 1 500 € en avril 2022 et un autre de 3 400 € en octobre. Depuis plus rien. « L’expert de notre assurance doit se mettre d’accord avec celui du propriétaire du 12. Ils devaient se réunir le 15 juin et s’ils tombent d’accord nous seront remboursés, mais on ne sait pas quand et cela peut prendre encore des mois », note Ludivine.
Aujourd’hui, le couple est de retour et espère pouvoir tourner la page définitivement de cet épisode. « Je vais pouvoir relancer pleinement mon activité d’impression en 3D que j’avais installée à la maison. J’avais eu un accord pour accéder à mon atelier mais c’était très limité », sourit Alexandre qui, avec Ludivine et leur chat, reprennent leurs marques. « Nous voulons juste pouvoir aller de l’avant. Dans cette histoire, nous n’en voulons absolument pas à Bruno Bandelier, le propriétaire du 12, qui était prêt à faire le nécessaire dans cette maison. Mais l’architecte des Bâtiments de France et ses exigences sont, à mon sens, un peu hors sol. Il est normal de veiller à ce que tout et n’importe quoi ne soit fait mais on peut aider ceux qui veulent entretenir les maisons. Là, ses exigences ont causé beaucoup de tracas et conduit à la faillite d’une entreprise. »
Patricia Charmelot