Après la manifestation, place à la détente
Social. Les festivités traditionnelles du 1er mai se sont déroulées au square du Boulingrin, après la manifestation. Pique-nique, concerts, activités pour enfants, ainsi qu’un petit marché de producteurs et d’artisans ont occupé les participants.
C’est une tradition depuis 1948. Le 1er mai, fête des travailleurs et des travailleuses pour certains, ou du travail pour d’autres, est à chaque fois marqué par des manifestations et rassemblements. Ainsi, après avoir défilé dans les rues de Chaumont, les 600 manifestants ayant suivi le cortège de l’intersyndicale se sont retrouvés au square du Boulingrin.
Au programme : pique-nique, concerts, maquilleuse et jeux gonflables pour les enfants, stands de producteurs et d’artisans locaux. « La fête du travail, c’est symbolique et c’est pour la bonne cause », apprécie Laura, une militante. A côté d’elle, une autre manifestante ajoute : « Avoir un moment convivial attire du monde ». De nouvelles têtes apparues après la manifestation accréditent son hypothèse.
Porté par l’intersyndicale
A l’opposé, un autre militant, Philippe, déplore une participation qu’il juge trop faible. « Les manifestations à 14 h ont un coût, mais, là, on est le 1er mai. Les gens n’ont pas d’excuse. Pourtant, il n’y pas grand monde. Ils profitent du jour de congé en oubliant pourquoi ils l’ont. »
Peu importe comment l’affluence est jugée, cette fête du travail a rassemblé l’ensemble des syndicats. « Le fait que cette année, le 1er mai soit porté par l’intersyndicale est exceptionnel », souligne Vincent David, secrétaire générale de l’union départementale de la CGT.
Comme le veut la tradition, le parti communiste était de la partie. « Avec les syndicats, nous combattons les mêmes orientations politiques, portées par la justice sociale. Nous agissons simplement dans des endroits différents », soutient Gérard Matterh, porte-parole de la fédération départementale du parti communiste. La France Insoumise, dont les drapeaux étaient présents à la manifestation, n’a pas sorti le barnum. « S’ils avaient voulu venir, ils auraient pu », pointe une syndiquée de la CGT.
Promouvoir les acteurs locaux
Par ailleurs, le choix d’inviter des producteurs et artisans du territoire incarne une volonté de l’intersyndicale. De fait, mettre en valeur le savoir-faire local favorise l’activité économique haut-marnaise. Une manière de lutter contre les inégalités. D’ailleurs, la majorité des exposants partagent les revendications portées par les syndicats.
« J’ai travaillé 20 ans en usine, je ne peux que partager le combat politique des syndicats. C’est pour ça que j’ai accepté de venir », soutient Stéphane Descharmes, l’apiculteur du Rucher du Grand Jardin.
A l’opposé, d’autres sont avant tout là pour leurs affaires. « Je n’ai pas d’engagement politique. En tant qu’artisan, je travaille les jours fériés et les week-ends. C’est la première fois que je participe à un 1er mai », confie Mégane Duval, de la Fabrique de Meg. Une réflexion entendue une seconde fois.
Julia Guinamard