Saint-Dizier. Appel à la grève et manifestation pour une hausse des salaires
SOCIAL. A l’initiative de l’intersyndicale CGT, FO, FSU et Sud, une manifestation aura lieu jeudi 27 janvier pour réclamer une hausse des salaires et donc davantage de pouvoir d’achat. Le rendez-vous est fixé à 15 h, sur la place de la mairie.
« Notre combat, c’est la hausse des salaires. C’est un ressenti partagé par beaucoup de personnes, et nous espérons qu’elles soient nombreuses pour que les candidats à la présidentielle prennent conscience de ce qui les attend. » Bernard Kovalenko est déterminé. Secrétaire général CGT des cheminots retraités, il sera présent jeudi 27 janvier, à l’occasion de l’appel d’une grève générale et d’une manifestation en faveur d’une hausse des salaires, et donc du pouvoir d’achat, dans le secteur public, comme privé.
Un mouvement national, qui sera décliné localement devant la mairie de Saint-Dizier à 15 h, à l’initiative de l’intersyndicale CGT, FO, FSU, Sud Education.
Une hausse du pouvoir d’achat ? Pas vraiment
En dépit des déclarations du Premier ministre fin octobre qui expliquait que le pouvoir d’achat avait augmenté « deux fois plus que sous les quinquennats précédents », le point de vue est autre à Saint-Dizier. Comme Manuel Porcar, secrétaire de l’Union locale CGT : « On vous parle avec un masque, l’installation de la fibre pour télétravailler avec une consommation énergétique plus importante, les pneus neiges, le contrôle technique… En réalité, il y a plein de nouvelles choses à acheter qui ne comptent pas dans l’indice des prix. »
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De son côté, Bernard Kovalenko évoque l’offre de soin. « Il n’y a plus de médecins, donc les gens allaient aux urgences. Depuis le 1er janvier, c’est payant si on n’est pas hospitalisé. Certains n’y vont plus et ne se font plus soigner. »
Pour Éric Bardot, professeur au collège Anne-Frank (SUD Education), de meilleurs salaires permettent « de se sentir bien au boulot pour offrir un service public plus fort ». Evoquant notamment les premières lignes depuis la pandémie dont certains n’ont toujours pas vu le bout de la prime Covid. En ce sens, Yvan Massin, enseignant à la retraite (FSU), déplore que « la paye proposée n’y est plus. Les jeunes ne veulent plus faire certains métiers. Je n’ai jamais vu autant de démissions. »
Une meilleure répartition
De manière plus générale, les quatre syndiqués se rejoignent sur la volonté d’une meilleure répartition des richesses, « alors que les profits des entreprises du CAC 40 n’ont jamais été aussi importants », dixit Manuel Porcar. Lequel déplore que les aides octroyées par l’Etat en cette période de crise sanitaire « ne servent pas pour les entreprises, mais pour les actionnaires des entreprises. »
En corrélation, Éric Bardot rappelle que « le profit de l’actionnariat est basé sur la richesse produite par les travailleurs ». Ce dernier regrette également les plus de 100 milliards d’euros de fraude fiscale, qui pourraient être réinjectés par la suite.
Bref, les raisons de cette mobilisation sont nombreuses. En guise de conclusion, une piqûre de rappel s’impose selon Bernard Kovalenko : « Il faut que les gens sachent qu’en faisant grève, ils ne gagnent pas d’argent certes, mais ils n’en perdent pas ». D’ici jeudi, des discussions auront lieu pour décider des modalités de cette journée.
Manifestation jeudi 27 janvier, à 15 h, devant la mairie de Saint-Dizier.