Antoine Pradalet invite à ouvrir l’œil le temps d’une exposition

Pendant ce premier week-end d’avril, la Maison des Carmélites accueille l’artiste et poète chaumontais Antoine Pradalet. Sa dernière série, « Ouvrez l’œil », composée d’une trentaine de tableaux très colorés, sera à découvrir.

« J’étais dans la noirceur et j’ai eu besoin de clarté », confie l’artiste Antoine Pradalet à propos de sa dernière série de toiles, « Ouvrez l’œil ». Celle-ci sera à admirer lors d’une exposition se déroulant ce premier week-end d’avril, à la Maison des Carmélites. Une trentaine de tableaux seront présentés. Vendredi 31 mars, le vernissage sera marqué par une lecture de poèmes.

Les couleurs sont vives et nombreuses : rouge, jaune, vert, orange ou bleu. « Il y en a pour tous les papiers peints », plaisante avec une once de sérieux l’artiste. En effet, derrière cette formulation se cache une volonté de démocratiser l’art. « Je souhaite faire entrer l’art dans les maisons, je ne veux pas qu’il reste dans les musées et les salons bourgeois. »

Toute la série « Ouvrez l’œil » est réalisée sur un fond monochrome, peint à l’acrylique. Par-dessus, des figures abstraites sont dessinées au posca. Comme le nom de l’exposition le laisse présager, un œil est à dénicher dans chacune des toiles. Autre dénominateur commun à tous les exemplaires de la série, une multitude de petits points. « C’est comme mes mandalas à moi. »

L’exposition se terminera en musique

Le style d’Antoine Pradalet relève de l’abstrait. « L’hyperréalisme ne m’émeut pas. C’est l’harmonie et l’unité des formes et des couleurs qui m’intéressent. En les agençant ensemble, un univers se crée », explique l’artiste.

Son travail s’inscrit dans l’art brut, un courant regroupant des artistes n’ayant suivi aucune formation académique. « J’essaie de créer mes propres techniques », précise-t-il. Si certaines de ces œuvres sont faites sur des toiles classiques, d’autres sont réalisées sur des plaques d’aggloméré, provenant d’anciennes étagères.

Le vernissage aura lieu vendredi 31 mars à partir de 18 h. Il sera marqué par une lecture d’une quinzaine de minutes d’un texte d’Antoine Pradalet. L’exposition sera ouverte samedi et dimanche, de 10 h à 12 h, puis de 14 h à 18 h. Dimanche 2 avril, à partir de 17 h, les musiciens Arnaud Laumont, Paul Delaborde et Loïc Etienne rythmeront les dernières heures de l’exposition.

Julia Guinamard

j.guinamard@jhm.fr

De la peinture et de la poésie

« J’ai toujours dessiné, mais je me suis réellement mis à la peinture en 2010. Mon art premier est la poésie », confie Antoine Pradalet. Comme aucun premier amour ne peut se renier, l’artiste n’a pas délaissé sa passion des vers. Il la partagera d’ailleurs pendant l’exposition en présentant son dernier recueil mêlant poésie et dessin, « Les cahiers de la Maladière ». Il proposera de les ornementer sur place, devant les visiteurs. Une démarche s’inscrivant dans sa vision de cet art littéraire. « En poésie, mon crédo est de transformer l’intime en universel. Je cherche à ce que mon propre « je » devienne celui de quelqu’un d’autre. »