Anouchka Martin : les JO dans le viseur
Après son top 15 européen sur 100 m nage libre, à Glasgow,la Bragarde Anouchka Martin vient de s’adjuger le bronze, aux “France” en petit bassin, à Angers. De bon augure pour le championnat de France en grand bassin, en avril, qui peut être synonyme de visa pour les Jeux.
Récente troisième des championnats de France petit bassin, à Angers, sur 100 m nage libre, la Bragarde Anouchka Martin, licenciée à Marseille depuis cinq ans, a encore amélioré son chrono de Glasgow, lors de l’Euro (53 »58 contre 53 »75). « Je suis contente car j’ai mis près d’une seconde à mon record personnel sur la distance qui datait de l’an dernier. J’étais vraiment dans de très bonnes dispositions en début de championnat, je n’étais pas fatiguée de l’Euro. Comme la finale des “France” est plus accessible que celle des championnats d’Europe, j’ai pu nager plus tranquillement le matin », résume la Haut-Marnaise, satisfaite d’être montée sur son premier podium national, en petit bassin, en crawl. Sur 50 m nage libre, la protégée de Julien Jacquier a terminé au pied du podium, à trois petits centièmes de la médaille de bronze.
« J’étais complètement “vidée” sur cette course, mais je réussis l’un de mes meilleurs temps (24 »83). Je ne parlerai pas de la brasse, car ce n’était pas un objectif », poursuit l’intéressée. Celle-ci a également brillé sur les relais, avec trois succès sur 4 x 50 m NL dames, 4 x 50 m NL libre mixte et 4 x 50 m NL quatre nages mixtes. « Nous avons même battu le record de France sur 4 x 50 m NL, avec Béryl Gastaldello, Mélanie Hénique et Anna Santamans. C’était d’ailleurs assez proche du relais de l’Euro. C’était vraiment un bon moment avec les filles de Marseille. »
Plus largement, des perspectives s’ouvrent pour les Jeux olympiques, l’été prochain. « Mes temps étaient assez pro-ches en petit et grand bain (54 »45 et 54 »59 sur 100 m NL). Désormais, mes temps sont meilleurs en petit bassin, avec près d’une seconde d’écart, ce qui est logique, avec plus de virages. Les Jeux de Tokyo sont désormais mon objectif. Pour cela, il faudra nager très vite, dès les séries, aux “France”, à Chartres, du 19 au 24 avril. »
« Nager très vite dès le matin » aux “France”
Actuellement en pleine progression, Anouchka vise les qualifications sur le relais 4 x 100 m et pourquoi pas en individuel, sur le 100 m NL. « J’ai toujours navigué entre les 4e et 5e places pour deux podiums sur 50 m, deux troisièmes positions, en 2013 et 2018. J’aimerais vraiment finir dans le Top 3, en sachant qu’il faut aussi avoir le temps dès les séries, ce que je trouve assez spécial comme système de qualification », poursuit la Bragarde, rentrée sur Saint-Dizier durant les fêtes.
Concernant sa préparation, elle sera en stage, à Tenerife, en février, pour préparer les “Fran-ce”. Tout cela sous l’œil de son coach depuis deux ans, Julien Jacquier. « J’ai progressé car Julien se remet en question. C’est une des premières fois où mon coach a déjà avoué s’être trompé dans une préparation. Il personnalise les programmes des nageurs, avec par exemple des tests en combinaison. Sans oublier les préparateurs mentaux et les comportementalistes. J’ai par exemple travaillé sur mon manque d’explosivité qui s’explique par ma masse musculaire. J’ai beaucoup de force, mais je suis un petit peu “molle”. Je travaille vraiment finement », poursuit la nageuse, qui va devoir batailler avec Charlotte Bonnet, Marie Wattel, Béryl Gastaldello ou encore Léna Bousquin sur le 100 m, à Chartres. « Ma qualification sur le relais est envisageable. En individuel, il va falloir déloger du beau monde. Nous aurons un relais qui fera partie des favoris pour Tokyo. J’ai vraiment envie d’en faire partie », conclut Anouchka Martin, qui espère comme Axel Clerget ou Mélanie Clément, en judo, s’envoler pour le Japon. Formée au CO Saint-Dizier, c’est tout le mal que l’on peut souhaiter à la nageuse de 26 ans.
Nicolas Chapon