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Anniversaire aux revendications multiples pour les Gilets jaunes

Un temps d’arrêt devant la sous-préfecture, où les portraits des blessés lors des manifestations ont été affichés.

SOCIAL. Les Gilets jaunes ont fêté leurs 4 ans hier, en défilant à Saint-Dizier. La manifestation, qui a rassemblé une centaine de personnes, était aussi l’occasion de soutenir le « bloc lorrain ». 

« On s’est battu pour le litre de gazole à 1,40 €, on était plusieurs centaines. Aujourd’hui, il est à 2 € et on n’a pas beaucoup de monde, on s’en étonne. Tout le monde se plaint mais personne ne bouge ! » Un brin désabusé, Jean-Marie, Gilet jaune de la première heure à Lunéville, n’en reste pas moins motivé. Le Meurthe-et-Mosellan a fait 130 km ce samedi 12 novembre, avec deux autres sympathisants, pour marquer les 4 ans du mouvement à Saint-Dizier. « Pour cet anniversaire, nous avons fait venir les Champenois et les Lorrains », indique Pascal Bourgeois, un des organisateurs de cette journée.

En plus de l’anniversaire, « c’est un tout, global, qui nous réunit aujourd’hui : l’inflation, le prix du carburant, de l’électricité, du gaz, de l’alimentation », poursuit Jean-Marie. « On a massacré le mouvement des Gilets jaunes, on nous fait peur, c’est pour ça qu’il y a peu de monde. Mais on nous parle d’une inflation à 6 %, en réalité, c’est 15 ou 20 ! »

« On n’est pas violent ! »

Au rond-point des Nations, lieu des retrouvailles à partir de 11 h, les propos sont similaires. « On ne lâche rien », peut-on lire sur le gilet jaune de cette sympathisante. Il est aussi question du « bloc lorrain », groupe dont le ministre de l’intérieur Gérald Darmanin veut la dissolution. « On est pas des blacks blocs, même i on est habillé en noir. Ce que nous reproche Darmanin, c’est de faire des maraudes à Nancy, de servir 20 000 repas par an aux SDF et aux étudiants dans le besoin », s’agace Eric Bontemps, Gilet jaune adhérant au bloc lorrain. « On dit que le bloc forme des milices, on forme des street medics (militants qui fournissent les premiers secours dans des manifestations). On n’est pas violent ! »

De la violence, Pascal Bourgeois et ses amis en ont vue, notamment lors des rassemblements de Gilets jaunes dans la capitale. « On n’en veut pas ! » Une violence dénoncée avec une affiche représentant plusieurs visages blessés, que le cortège tenait durant toute la manifestation, qui les a menés du rond-point des Nations jusqu’à la couronne de Gigny, via le centre-ville. Avant un retour par le Jard et de nouveau, l’avenue de la République.

« Vous êtes censés nous représenter, mais on a le sentiment de ne pas l’être du tout », a déclaré Pascal Bourgeois devant la sous-préfecture. La seconde prise de parole avait lieu à la couronne de Gigny.

N. F.

n.frise@jhm.fr

Moment plus tendu à Gigny

Pascal Bourgeois l’avait annoncé le matin aux Nations : « il n’y aura pas de violence. » L’organisateur avait vu juste, la manifestation de samedi était plutôt bon enfant et n’a pas eu l’affluence escomptée par les organisateurs, qui espéraient entre 200 et 300 personnes. Le seul moment plus tendu a eu lieu à la la couronne de Gigny lorsque quelques manifestants sont allés se positionner devant les gendarmes mobiles venus en renfort des fonctionnaires de police. Un manifestant a pris l’exemple de la mobilisation actuelle à Sainte-Soline (Deux-Sèvres) où une forte mobilisation existe contre la construction d’une réserve d’eau. « (Le 29 octobre, ndlr), il y a eu 62 blessés, dont des gendarmes qui se sont blessés eux mêmes ! Quatre personnes ont été aux urgences, une a perdu un nez ! », dénonce ce dernier. « On ne cherche pas la violence mais la justice », conclut Pascale Bourgeois.

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