Anne-Marie Nédélec salue la mémoire de Robert Badinter
« Rentré dans l’histoire comme le garde des sceaux qui porta l’abolition de la peine de mort, le parcours de Robert Badinter mérite un hommage appuyé, écrit la sénatrice de Haute-Marne dans un communiqué. Humaniste, viscéralement républicain, il fut de ces grands Hommes qui marquèrent de leur empreinte la Ve République. Avocat de renom, professeur de droit, président du Conseil constitutionnel, sénateur des Hauts-de-Seine jusqu’en 2011, il est certain qu’aujourd’hui son intelligence et sa parole vont manquer à la France. En ces temps où nous voyons poindre de nouveau l’antisémitisme, où la construction européenne est remise en cause, souvenons-nous des combats que Robert Badinter mena pour nous montrer digne de son héritage.
» C’est peut-être, en effet, d’avoir vu l’injustice de si près quand j’étais adolescent qui a donné cette passion-là. J’ai toujours refusé d’être prisonnier de la mémoire. J’ai vécu sous l’Occupation – j’avais 12 ans quand elle a commencé. Quand j’évoque la Shoah, je dis aux jeunes : il est essentiel de se souvenir. Mais la vie est plus forte que la mort. Seul l’avenir importe. Je suis un Français, un Européen, de la seconde moitié du XXe siècle. Je suis un universaliste, comme tous ceux qui croient aux droits de l’homme. » Robert Badinter. »