Anne-Frank – Saint-Exupéry : un tutorat bien fouillé
Les élèves de la classe archéologie du collège Anne-Frank et des secondes du lycée Saint-Exupéry ont partagé, jeudi 4 avril, les fruits d’un travail thématique commun. L’occasion pour eux de dresser le bilan d’une collaboration inter-établissement désormais bien rodée.
La concentration est de mise, jeudi 4 avril, en différents coins du CDI, du lycée Saint-Exupéry. Après avoir durant quelque temps fait diverses recherches, il est temps pour les élèves de 6e du collège Anne-Frank et leurs tuteurs de seconde de mener divers exposés devant des archéologues, des professeurs et au conservateur de musée. « Ça a commencé début janvier. Ils ont tiré au sort un sujet archéologique, par exemple Pompéi, et ont dû faire des recherches communes », contextualise Laurent Bastien, professeur d’histoire-géographie au collège Anne-Frank encadrant l’expérience pédagogique. « Ça doit faire trois, quatre ans qu’on fait ça. Pour les sixièmes, c’est un entraînement en vue de l’oral du brevet et pour les secondes, c’est un entraînement pour le grand oral du bac. »
« On travaille différemment »
Cette collaboration entre lycéens et collégiens s’est faite sur six heures, réparties en quatre séances entre janvier et avril. Avant d’aboutir, ce jeudi-là, à une présentation. « C’est toujours un moment où on voit l’intérêt qu’ils ont pour la matière et comment ils se débrouillent pour la recherche », observe Stéphanie Desbrosse Degobertiere, archéologue à l’Inrap, avant qu’un deuxième groupe d’élèves ne vienne exposer ses trouvailles durant cinq minutes.
Côté élèves justement, si l’expérience n’est pas non plus une révolution pédagogique, elle a tout de même le mérite d’exister. « Ça nous a apporté de la culture générale. C’est bien, car ça change que d’être avec des gens de notre âge », note Liyah élève de sixième. Un changement de méthode qui plaît également à Ambre, élève en seconde ayant accompagné Lila, en sixième, dans ses recherches sur la ville de Pompéi. « On travaille différemment et puis on leur explique pour plus tard. » Dans certains cas, les plus grands rassurent aussi les plus jeunes, que ce soit par leurs mots ou en se montrant plus sereins à l’idée de passer à l’oral.
Et cela s’en ressent lors des présentations. Au sortir de celles-ci, les retours sur ces collaborations inter-établissement sont plutôt satisfaisants. Comme en témoigne un binôme de jurés, installé dans une autre pièce du centre de documentation et d’informations : « C’est maîtrisé, même s’il y a deux-trois manques. Il y a une bonne cohésion, une bonne transmission des savoirs. »
Dominique Lemoine