Animal sauvage et street art font bon ménage à Faverolles
Exposition. La photographie animalière à Faverolles, près de Langres, on connaît surtout grâce à Pascal Maire, sa compagne Maryvonne et son acolyte Gérard Desloges qui nous ont déjà régalés avec de superbes expositions, il y a dix ans et l’an dernier lors de la Virade de l’Espoir..
Cette année, ils ont voulu y ajouter une touche de street art (art urbain) et après stage et entraînements, et avec d’autres artistes reconnus (AZBA, SpiKTri, etc.), dans le cadre du collectif Cerf e-graff, ils vont nous offrir des œuvres réalisées à partir de leurs photos animalières. Avant Mâcon/Bâgé, Dijon, Lyon et Ferrals-les-Corbières, c’est Faverolles qui aura la primeur de cette exposition-performance du 16 au 19 novembre, à la salle de convivialité (repli éventuel sous chapiteau à proximité).
Du 16 au 19 diront les amateurs de photo animalière ? Mais c’est pendant le Festival de Montier-en-Der ? Oui, c’est en quelque sorte une première tentative de festival off (pour les festivaliers venant de Dijon ou Nancy, les distances entre la sortie d’autoroute Langres Nord – Faverolles où entre Ceffonds – Giffaumont-Champaubert sont équivalentes : 10 km). Une opportunité pour Faverolles ! L’objectif du collectif Cerf e-graff, totalement indépendant, est de favoriser les rencontres entre des personnes aux profils les plus variés possibles devant des situations mettant en scène des animaux sauvages de nos campagnes, afin d’échanger sur les différentes perceptions, les différents imaginaires que nous plaquons sur ces vues.
Le street art à l’origine est un art de rue, accessible à tous, gratuit et partie intégrante de la ville qui l’a suscité, d’où le qualificatif : contextuel.
L’art urbain des galeries et musées est un art sorti de son contexte et finalement redevenu ce qu’il fuyait.
Cette tentative est incidemment un retour aux sources, non sur des murs clandestinement, mais à partir de photographies animalières et de nature.
Tout en réalisant que les limites entre ville et campagne, urbain et rural, culture et nature, nature protégée et nature productiviste, différences entre animaux sauvages et domestiques ou de compagnie, différences entre les humains et le reste de la planète, sont les bases à questionner dans l’urgence environnementale qui est désormais la nôtre.
De notre correspondante
Sur l’agenda
- Jeudi 16 et vendredi 17 novembre, accueil possible de classes sur inscription préalable au 06.84.86.63.19.
- Une soirée d’échanges avec notamment la participation de la Ligue de l’enseignement, et le plus d’acteurs possibles (associations de protection de la nature, de chasseurs, autorités), et surtout tout un chacun, vendredi 17 novembre, de 17 h à 18 h 30.
- Samedi 18 et dimanche 19 novembre, de 10 h à 18 h, visite libre de l’exposition avec les auteurs.
- Samedi 18, à 18 h, vernissage de l’exposition.