Anecdotique mais pratique
Pour remporter une compétition, plusieurs éléments interviennent. Outre les qualités physiques et techniques, indispensables à une équipe talentueuse, il faut aussi s’avérer stratège tactiquement, solide psychologiquement et bénéficier parfois d’une réussite, venue d’on ne sait où…
Avant de se tourner vers les “play-offs” du championnat et de tourner définitivement le chapitre “coupe de France”, la finale du 2 avril remportée par le Chaumont VB 52 Haute-Marne a encore quelques dernières anecdotes à délivrer.
Une dose tactique…
C’est la toute première fois de la saison, toutes compétitions confondues, que Silvano Prandi avait décidé d’aligner ce “sept” de départ au coup d’envoi d’une rencontres lors de la finale de la coupe de France, le samedi 2 avril, face à Tours.
Les associations “Mergarejo/Gueye” aux postes de réceptionneurs/attaquants, et la paire “Gueye/Plak” au centre n’avaient, en effet, jamais été titularisées en même temps.
Elles ont pu néanmoins se croiser au fil des remplacements, voire lors d’entames de sets en cours de matches, comme ce fut déjà le cas face au Plessis en demi-finale, trois jours plus tôt. Mais cette composition de départ était néanmoins inédite.
… Du sang-froid…
Décidément, le Chaumont VB 52 Haute-Marne adore les rencontres “marathons”.
En tout cas, depuis le début de saison, il les négocie parfaitement, prouvant le caractère d’un groupe qui démontre assurément beaucoup de sang-froid dans les moments délicats et un mental d’acier.
Après ce dénouement invraisemblable qui a scellé la victoire cévébiste en coupe de France, samedi 2 avril, les hommes de Silvano Prandi affichent donc un ratio insolent de dix victoires au “tie-break” depuis le début de saison, toutes compétitions confondues, pour onze rencontres disputées en cinq sets.
La seule cinquième manche concédée par les Haut-Marnais le fut à Montpellier, lors de l’avant-dernière journée de la saison régulière, alors qu’ils avaient déjà obtenu les deux sets qu’ils étaient venus chercher dans l’Hérault, pour assurer leur deuxième place au classement.
… Et un brin de superstition
Depuis la création de la coupe de France, en 1984, onze finales (sur 38 éditions) se sont terminées en cinq manches, et quatre fois le “tie-break” s’est fini par deux points d’écart : PSG/ Asnières face au Paris UC (16-14, 1994) ; Cannes face à Tourcoing (15-13, 2007) ; Ajaccio face à Rennes (16-14, 2016) et CVB 52 face à Tours (19-17, 2022).
Nombre de sportifs sont superstitieux. Les Chaumontais, attentifs à certains signes, pouvaient ainsi miser sur le fameux “jamais deux sans trois”, samedi dernier, en finale de coupe de France.
Eux qui, depuis le début de saison, étaient déjà venus gagner deux fois dans la salle Pierre-Charpy, face au Paris Volley (en saison régulière et en huitième de finale de coupe), un autre fait, très anecdotique, s’est déroulé au cours du match face à Tours.
Tous les sets ont été remportés par l’équipe qui occupait la moitié de terrain du côté des supporters tourangeaux. Ce fut le cas pour le CVB 52 dans les première et troisième manches, et forcément pour Tours, après les rotations traditionnelles, dans les deuxième et quatrième actes. Dans le “tie-break”, où les deux formations changent de terrain à mi-course, les Cévébistes ont terminé la partie… du côté où ils l’avaient entamée.
Une coïncidence qui ne s’arrête pas là, puisqu’en saison régulière, le scénario était déjà le même face au Paris volley, avec les premier, troisième et cinquième sets remportés dans la même moitié de terrain, alors qu’en huitième de finale de la coupe de France, le CVB 52 (vainqueur 3-0) avait gagné deux des trois sets au même endroit.
Enfin, sur les huit manches disputées sur cette moitié de terrain cette saison par les Cévébistes, six ont été gagnées par deux points d’écart.
Laurent Génin
l.genin@jhm.fr