André Mauron : 100 ans d’une vie au service des autres
C’est une fête pleine d’émotions et de souvenirs qui s’est déroulée le 16 août, à l’Ehpad : André Mauron y a célébré son centenaire. Ils étaient nombreux à s’être déplacés pour rendre un hommage appuyé à un homme dont la vie peut se résumer en un seul mot : engagement. L’ensemble du bureau de la 287e section de la Médaille militaire de Saint-Dizier, Jean-Jacques Bayer, le maire de la commune, Michel Mauron, son frère, âgé de 93 ans, tous avaient préparé discours, diplômes et médailles en remerciements de cette vie au service des autres.
Né à Pouvrai, dans l’Orne, André Mauron est l’aîné de cinq enfants. Il a 18 ans lorsque ses parents s’établissent à Louze (commune de Rives-Dervoises), petit village situé non loin de Montier-en-Der. A 19 ans à peine, il s’engage dans la Marine nationale. Embarqué sur le porte-hydravions Commandant Teste, il assiste au sabordage de la flotte à Toulon, le 27 novembre 1942. Puis, après quelques mois dans le maquis du Der, il embarque à nouveau, cette fois sur le cuirassier Richelieu, pour une campagne de 20 mois contre les Japonais dans le Pacifique. Il rapporte de ce périple plusieurs distinctions militaires : croix de guerre, croix du combattant volontaire et la médaille d’Extrême Orient. Pour cet engagement, la Médaille militaire, première décoration militaire française, lui sera remise le 3 novembre 1997.
A l’occasion de cet anniversaire pas vraiment banal, Daniel Durand, le président de la 287e section de la Médaille militaire de Saint-Dizier, lui a remis deux diplômes : le premier pour le port de la Médaille militaire depuis plus de 25 ans, le second plus rare, la médaille d’or de la Société nationale d’entraide de la médaille militaire.
Pendant 25 ans, André Mauron, qui tenait par ailleurs un commerce d’alimentation à Montier-en-Der, s’est investi dans la vie locale. Il a été conseiller municipal, avant d’occuper la fonction d’adjoint auprès de Jean-Jacques Bayer, actuel maire de la commune. Très ému, celui-ci lui a remis la médaille de la commune. Tous ont eu une pensée pour son épouse Paulette décédée en 2004.
C’est son frère, Michel, qui a clos ce flot de congratulations, souhaitant que tous puissent à nouveau se retrouver l’année prochaine autour d’André Mauron.