Ancien site EDF : Belles forêts sur Marne veille (et veillera) au grain
URBANISME. L’été dernier, l’association Belles Forêts sur Marne s’est assurée que les travaux de réhabilitation du site Engie ex EDF-GDF, rue du Général-Maistre, n’avaient pas d’incidence sur l’environnement. Les membres de la collégiale restent vigilants quant au devenir du site.
Entre mi-juillet et septembre, les riverains du quartier de l’Arquebuse ont cohabité avec les engins de chantier. Sur l’ancien site EDF-GDF rue du Général-Maistre, Engie, alors propriétaire des lieux, a effectué des travaux de réhabilitation du site avant sa vente à la Ville également réalisée dans le courant de l’été.
Le bitume a été creusé jusqu’à une dizaine de mètres en profondeur, ce qui a laissé apparaitre les traces d’une ancienne usine. « Historiquement, ce terrain était occupé par une usine à gaz qui a permis de produire le gaz de ville ; ce gaz, manufacturé à partir de charbon jusqu’à l’arrivée du gaz naturel, était nécessaire à l’éclairage, au développement de la ville et de ses industries jusque dans les années 1970 », précise Engie à Belles Forêts sur Marne dans un échange de correspondance entre les deux entités.
Dépollution et valorisation
Car Belles Forêts sur Marne, devenue récemment association agréée pour l’environnement, est plus que jamais vigilante sur ce genre d’opération. Lorsque ses membres ont vu les engins sortir une sorte de matière noire, près des nappes d’eau, ils se sont inquiétés. Engie a pu les rassurer sur certains points. Notamment sur le fait que dans cette opération visant à éliminer les traces d’activité industrielle dans les sols, toutes les terres ont été acheminées à un centre de traitement en Moselle avant d’être dépolluées et valorisées.
Si sur ce point, BFSM a été rassurée, pour le reste, elle s’inquiète du devenir des lieux. La Ville a récemment acquis les lieux, juste à côté de la maison Giros qui lui appartient (lire en encadré) et il n’y a pas encore de projet. Quoi que la ville décide, Belles Forêts sur Marne suivra le dossier de près, qu’il s’agisse de faire un parking, un cheminement piéton entre les deux sites ou un autre projet. Dans tous les cas, « il faudra végétaliser, car les rues ici manquent d’arbres », assure Patrick Mocati, un des membres de la collégiale, faisant référence à la rue du Général-Maistre.
« Maintenir l’habitat pour les espèces naturelles »
Comme si elle voulait prévenir bien assez tôt, BFSM rappelle tous les bienfaits des arbres dans toute nouvelle construction : « Pour créer des îlots de fraîcheur en raison de la nature des matériaux de revêtement, augmenter la canopée urbaine, maintenir l’habitat pour les espèces naturelles, améliorer la qualité de l’air, ombrager les véhicules, réduire des quantités d’eau pluviale rejetées dans le réseau d’égout municipal par absorption des végétaux, surtout lorsque l’on connait les méfaits de la bétonisation sur les crues ». L’association le redit : « On est vigilant sur le quartier et sur l’environnement. »
N. F.
Sous-préfecture : pas de calendrier
Fin 2021, le conseil municipal a validé l’achat de la maison Giros, située à l’angle des rues du Général-Maistre et de Vandeul, pour un montant de 470 000 €. Un achat officiellement acté en 2022. Objectif, ramener la sous-préfecture dans la maison de maître et libérer le château pour y installer le musée. Depuis, la municipalité a récemment fait l’acquisition de l’ancien site d’Engie situé juste à côté. Pour en faire une extension de la sous-préfecture ? On ne le sait pas encore. Pour la délibération prise par la Ville pour l’achat, « c’est la dimension stratégique en plein cœur de ville qui a été prise en compte », indique la Communication de la Ville. La municipalité a visité le site, « un bâtiment en très bon état qui peut être investi de manière assez rapide, avec des peintures récentes et un chauffage opérationnel, le tout avec un grand terrain et un grand parking. Un des arguments était aussi le vis-à-vis de l’ancienne maison Giros mais il n’y a pas encore d’étude opérationnelle (sur son devenir, ndlr) ».