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Ancien dépôt SNCF : le parc photovoltaïque en bonne voie

L’ancien dépôt SNCF est une véritable décharge à ciel ouvert. Les riverains s’en plaignent.

Lors du conseil municipal de ce vendredi 25 mars, les élus de la Ville ont parlé un bon moment du projet de parc photovoltaïque sur le site de l’ancien dépôt SNCF. Ils ont donné un avis favorable à la demande de permis de construire du porteur de projet.

Le projet photovoltaïque sur l’ancien dépôt SNCF n’est pas une nouveauté. Il a déjà été présenté lors du conseil municipal daté du 4 mars 2022. Or, il a été remis à l’ordre du jour lors du dernier conseil, ce vendredi 25 mars. Les élus ont dû donner leur avis sur la demande de permis de construire de la société Urbasolar, même si c’est la Préfecture qui a le dernier mot.

Pierre Etienne, adjoint en charge de l’environnement, a résumé le projet. Pour le porter à bien, Urbasolar, qui a racheté le terrain à la société des Arches l’année dernière, a créé l’entreprise Urba 343. Elle aimerait clôturer le terrain de 9.6 hectares, y installer 4.9 hectares de panneaux photovoltaïques au sol, trois postes de transformation, un poste de livraison et un local de maintenance. La production annuelle d’électricité est estimée à 10 109 MWh, soit la consommation d’environ 4726 personnes. La durée de vie du parc est estimée à 40 ans. Les travaux devraient durer 8 mois et accueillir 50 salariés.

Décision « précipitée » pour le parc photovoltaïque

Frédéric Roussel, ancien conseiller municipal de la majorité, fait partie des deux élus s’étant abstenus. Il se dit favorable au photovoltaïque mais est plus mesuré. Il sait que la Ville n’a que peu de possibilité de créer du foncier. « Perdre 9 hectares en zone urbaine, pour du photovoltaïque, c’est un engagement fort qui aurait mérité une réflexion plus complète. » Il a rappelé que Chaumont Habitat et Hamaris avaient un moment pour projet d’y créer des logements mais, devant le prix de la dépollution, s’est abstenu.

Pour remettre en contexte, Christine Guillemy, le maire, a refait l’historique du site. Le dépôt n’est plus utilisé par la SNCF depuis les années 1970. La Ville a acquis le terrain en 2001 pour le vendre ensuite à la société des Arches qui avait prévu d’y créer un centre commercial. Le montant de la dépollution a annulé tous les projets et les Arches et la Ville ont fait un recours judiciaire contre la SNCF qui n’avait pas indiqué cette pollution lors de la vente.

Frédéric Roussel regrette tout de même la rapidité de la décision. « Il n’y avait rien depuis 2001 ! », rappelle Christine Guillemy. Elle explique aussi que les riverains se plaignent de cet espace, qui devient une décharge. « J’assume complètement de valoriser ce terrain avec du photovoltaïque. Pour, au moins faire quelque chose de ce site », a ajouté Pierre Étienne. Catherine Sfeir, élue de la majorité, a abondé dans le même sens : « Personnellement, je n’aurais pas forcément envie d’habiter sur ce genre de terrain même dépollué. Les pollutions de ce type (NDLR : hydrocarbures lourds, HAP, BTEX, PCB) font peur. Là, c’est un beau projet, dans l’air du temps. »

Sylvain Demay, de la liste « Lutte ouvrière-Faire entendre le camp des travailleurs » s’est lui aussi abstenu. « Je ne suis pas opposé au photovoltaïque mais je pense que l’exploitation devrait être publique. » « Vous n’avez pas complètement tord mais le terrain est privé. C’est un sujet sur lequel il faut qu’on travaille et qu’on réfléchisse. On a d’autres friches, par exemple les anciennes carrières sur la route de Bar-sur-Aube. » Y aura-t-il un projet de parc photovoltaïque dans quelque temps?

Laura Spaeter

l.spaeter@jhm.fr

A propos de Palestra

Lise Courtois, de la liste « Chaumont 2020-Avançons ensemble », a demandé à Christine Guillemy pourquoi ni elle ni son adjoint à la culture n’étaient présents à l’inauguration de Palestra le 10 mars dernier, se faisant ainsi la porte-parole de plusieurs Chaumontais. Le maire a expliqué ne pas avoir reçu d’invitation officielle mais « la Ville a reçu douze places gratuites. J’ai préféré en faire profiter d’autres que les élus, c’est-à-dire des bénéficiaires du Secours populaire et un ou deux agents de la collectivité. »

Paul Fournié, premier adjoint en charge de la culture, piqué au vif, a réagi : « Je suis surpris de la teneur de la question. Depuis quand doit-on se justifier de notre présence ou non à un endroit ? » Visiblement, il ne supporte pas qu’on lui demande des comptes en tant qu’élu. Pour lui, tous les questionnements des concitoyens ne sont pas bons à relayer.

Aide à l’Ukraine

Les élus ont décidé d’une aide d’urgence en soutien aux populations victimes du conflit en Ukraine. Via le Faceco, le fonds d’action extérieure des collectivités territoriales, la Ville leur verse 10 000 euros. Cette instance permet aux collectivités d’apporter une aide d’urgence aux victimes de crise humanitaire. Sylvain Demay aurait préféré « donner directement aux ONG ».

Pour la formation supérieure

La Ville a comme projet de réunir la formation supérieure dans l’ex-lycée Bouchardon. En septembre, le Campus connecté rejoindra le Cnam et Yschools, déjà sur site. Même si ce premier dépend de l’Agglo, la Ville l’héberge gratuitement. Avec ce pôle, Cnam et Yschools ont déjà demandé la mise à disposition d’un foyer commun et d’une bibliothèque. Pour ce faire, les élus ont voté la création d’un hub de compétences, via un contrat territorial 2020-2025.

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