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Ancien couvent : entre contraintes et enjeux environnementaux

En accueillant la quarantaine de personnes qui avaient répondu à l’invitation, Anthony Koenig a détaillé la genèse du projet ayant conduit au choix d’un système de chauffage à biomasse.

Patrimoine architectural religieux unique en Haute-Marne et classé au titre des monuments historiques depuis 1994, le couvent des annonciades célestes est en cours de restauration. Engagés depuis 2019, les travaux sont aussi une vitrine du savoir-faire des entreprises locales.

En ayant pour projet d’en faire un espace de culture et d’événements, Anthony Koenig et Noomane Fakhar rappellent que, fondé vers 1555 par Antoinette de Bourbon, épouse du premier duc de Guise, Claude de Lorraine, cet ancien couvent a d’abord abrité durant deux siècles un prieuré de bénédictines avant d’être détruit par un incendie puis reconstruit à partir de 1760. Une nouvelle vie a commencé en 1840 avec l’installation d’une communauté d’annonciades célestes, un ordre monastique féminin strictement cloîtré.

D’où cette nécessité de restaurer à l’identique. Ce qu’ont fait les entreprises Buguet (la toiture en 2021) et Cagni (gros-œuvre) ou les bénévoles qui ont participé aux chantiers des rénovation des façades. Elles ont aussi été mises à contribution, ainsi que l’entreprise Vichard, pour l’installation d’un système de chauffage pour les 2 500 m2 de surface habitable. Soucieux de respecter l’environnement, les deux propriétaires ont recherché des solutions parmi celles qui répondent à cette exigence. Ils ont fait leur choix à la suite d’une rencontre avec le fils de Bernard Gromaire qui lui a recommandé un système de chauffage à biomasse faisant appel à l’énergie bois.

Seul “hic”, le coût, estimé à 200 000 €, a freiné la décision mais le réseau de l’Association du couvent des annonciades a servi de relais pour trouver une partie du financement auprès de la Région (70 000 €) et des fonds européens (50 000 €). Rester encore à résoudre les problèmes pour l’installation d’une chaudière (deux fois 100 kWh) et trouver un silo capable de recevoir des copeaux de bois avec accès direct depuis la rue. Ce qui a nécessité d’importants travaux de maçonnerie, de couverture, de terrassement, de démontage et de repose de dallage pour adapter un local et faire la liaison entre la nouvelle chaufferie (côté ouest) et l’ancienne, en sous-sol de la façade est.

D’où cette mise en valeur du savoir-faire des entreprises locales détaillée dans le discours d’Anthony Koenig et les commentaires d’Etienne Marasi. Exprimant le même avis que Jean-Paul Hasseler, l’élu régional haut-marnais s’est dit réjoui d’avoir pu contribuer au financement d’un tel défi collectif intégrant les contraintes des lieux (architecture, espace) et enjeux environnementaux.

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