Ancerville : plan de relance et ambitions pour La Meusienne
INDUSTRIE. Depuis le 1er janvier, Stefan Müller-Bernhard occupe les fonctions de directeur général de La Meusienne, à Ancerville. Après avoir été collaborateur à la présidence parisienne de cette entreprise dans les années 90 puis l’un de ses clients en Allemagne, il exerce un retour aux sources dans un domaine qu’il connaît bien, la fabrication de tubes soudés en acier inoxydable. Interview réalisée le 21 janvier.
jhm quotidien : Comment s’est effectuée votre prise de fonction ?
Stephan Müller-Bernhard : Le côté affectif a facilité mon retour dans cette société qui se situe dans le top 5 des producteurs de tubes soudés en acier inoxydable en Europe. Je me suis tout de suite plongé dans l’action et ma connaissance de l’usine, du marché, des produits, m’a permis de gagner beaucoup de temps. Je ressens une vraie passion pour cette société et je la transmets aux collaborateurs et au staff pour maintenir l’enthousiasme.
jhm quotidien : La Meusienne a bénéficié du plan de relance de l’Etat sous la forme d’une dotation de 800 000 € validée par la visite de la préfète de Meuse, Pascale Trimbach, le 17 janvier. Dans quel but avez-vous déposé un dossier ?
S. M.-B. : Notre principal objectif est le développement technique pour améliorer et fiabiliser le process, développer une nouvelle technologie. Il s’inscrit parfaitement dans le plan de relance proposé par l’État.
jhm quotidien : S’agit-il d’un besoin spécifique ponctuel ou est-ce pour un nouveau type de fabrication ?
S. M.-B. : Avec la Covid-19, il y a un vrai redémarrage de l’investissement dans l’alimentaire et des besoins importants se font sentir pour les tubes pharmaceutiques suite à une forte demande des centres de vaccination. L’alimentaire et le pharmaceutique sont très proches, nécessitant des tubes à faible rugosité que nous produisons pour nous démarquer de nos concurrents. Nous avons donc le savoir-faire. De plus, notre expertise dans la fabrication des tubes échangeurs nous permet de fournir l’environnement nucléaire.
jhm quotidien : La Meusienne a-t-elle pour projet d’acquérir de nouvelles machines ?
S. M.-B. : Non, le nombre de machines est suffisant pour le marché européen. Il ne faut pas créer une surcapacité de production car cela diminuerait les marges. Nous devons simplement faire mieux.
jhm quotidien : Vous avez lancé une vaste campagne de recrutement, quels sont les profils dont l’entreprise a besoin ?
S. M.-B. : nous recrutons sur plusieurs niveaux, dans tous les services (opérateurs, conducteurs de lignes, ingénieur, qualité, commercial). Nous avons reçu au bout d’une semaine plusieurs centaines de curriculum vitæ, c’est complètement fou ! J’ai déjà signé quatre contrats à durée indéterminée (CDI) ! Nous proposons des CDI pour donner aux salariés qui veulent travailler un confort de vie, sans la menace de la précarité avec un contrat à durée déterminée (CDD) ou un intérim.