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Ancerville : Grimoire et Chandelles au collège

Perseline et Anguérande Perriaux, fondatrices
de la compagnie Grimoire
et Chandelles.
Un échauffement est nécessaire avant la chorégraphie.
Des mouvements fluides, des gestes déliés, telle est la base enseignée.

Jeudi 20 mai, la compagnie Grimoire et Chandelles est intervenue au collège Emilie-Carles. Malgré son nom aux consonances surannées, la compagnie est à la pointe de l’actualité avec son spectacle “Reclaim*, au cœur de l’obscur”. Présenté aux élèves de 3e et à quelques collégiens de 4e qui ont choisi l’option théâtre, en droite ligne de l’objectif de développement durable Erasmus qui traite de l’égalité des sexes, ce projet, l’écoféminisme, met en parallèle la destruction des ressources naturelles et la dévalorisation de la condition féminine, dans une recherche poétique, pour un message non violent sur la nécessité de changements profonds.
Perseline et Anguérande Perriaux, les deux sœurs ancervilloises à l’origine de la compagnie, vont faire partager à la centaine d’élèves leur perception de l’écoféminisme. Perseline, comédienne et metteuse en scène depuis six ans, va leur proposer des textes courts puisés dans des recueils, des essais, de la fiction. Une classe étudiera un texte sur les sorcières, leurs rituels, leurs procès, une autre classe sur une femme en prison tiré du livre “Un bûcher sous la neige” de Susan Fletcher. Anguérande Perriaux, chorégraphe et professeure de danse depuis quatre ans, tentera de les sensibiliser à la danse. Chaque classe s’exprimera dans une chorégraphie différente sauf les deux dernières où les élèves sont moins nombreux. L’une d’elle a déjà réinterprété la danse de la sorcière de Mary Wigman. Si tous s’essaieront à l’expression corporelle musicale, seuls quelques-uns réciteront les textes.
A l’issue des quatre heures prévues par classe, les deux sœurs aimeraient que l’ensemble soit restitué en extérieur sous forme de “flash mob”, c’est-à-dire un rassemblement éclair avec une dispersion tout aussi rapide au milieu d’un groupe de personnes. La date reste à déterminer.
Perseline et Anguérande Perriaux sont heureuses d’avoir pu reprendre les cours en présentiel. « Le contact nous manquait et nous avons dû adapter tous nos projets car les spectacles sont toujours différents, disent-elles. Il est important pour les élèves comme pour nous de passer de l’échange virtuel à l’échange réel, cela nous nourrit les uns les autres. Nous nous réjouissons que le collège ait maintenu notre intervention en dépit de la Covid-19 et dans le respect des mesures sanitaires. » « Nos prestations dans les écoles, les collèges et lycées représentent une part importante de notre travail », précise Anguérande Perriaux qui se dirige en outre vers l’enseignement en conservatoire.
Les demoiselles Perriaux se produiront l’an prochain aux collèges de La Noue et Anne-Franck ainsi qu’au lycée Saint-Exupéry.
*Reclaim : idée de réhabilitation, régénération.

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