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Ami-ami – L’édito de Christophe Bonnefoy

Elle ne va sans doute pas changer la face du monde, mais elle était nécessaire. Paradoxalement, qu’Emmanuel Macron effectue une visite d’Etat au pays de l’Oncle Sam ne va ni bouleverser la chaude actualité du moment, ni à l’inverse s’avérer anodine.

Entendez par là qu’elle est un point d’étape dans le quinquennat de notre jeune Président. Une façon de montrer que notre pays est important sur l’échiquier mondial et peut-être plus précisément européen. On nous l’annonce tout de go : on est moins là pour signer des contrats à plusieurs milliards d’euros que pour réaffirmer l’amitié franco-américaine. Un juste retour des choses, après ce 14 juillet qui avait fait briller les yeux du milliardaire devenu roi du monde.

Emmanuel Macron ne se rend pas non plus en Amérique pour aller dans le fond des choses sur les sujets qui fâchent, mais pour jouer sa propre carte. Bien sûr, il voudra réaffirmer le rôle de l’Europe dans les rapports avec le pays de Trump. Mais, surtout, il cherchera à devenir la pièce maîtresse, celle par qui l’on doit obligatoirement passer lorsqu’on veut négocier, faire du commerce, obtenir la “carte” avec cette vieille Europe.

Ces quelques jours entre Maison Blanche, Département d’Etat ou Congrès seront surtout symboliques, mais on sait pertinemment que notre monde moderne se construit sur les symboles.

Et tout simplement, il va sans dire que d’un Président américain qui a parfois – souvent ? – des réactions, une façon de faire qui peuvent donner des sueurs froides, il vaut mieux faire un ami, le conserver comme allié, plutôt que venir le caresser à rebrousse-poil. C’est en tout cas préférable, au moins dans un premier temps. Charmer d’abord. Il sera toujours temps, ensuite, d’évoquer plus fermement les thèmes de discorde. Un jour…

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