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Alliance(s) en suspens – L’édito de Christophe Bonnefoy

Pour se marier, il faut être deux. Et amoureux. Et sur la même longueur d’onde. C’est vrai pour chacun d’entre nous. Un peu moins en matière économique.
Le projet de fusion entre Fiat/Chrysler et Renault n’est certes pas enterré, mais il est au moins reporté. Aux calendes grecques ? Qui sait… En amour, quand il y a des sentiments, il vaut mieux éviter de laisser passer les occasions. L’oiseau rare peut être tenté d’aller voir ailleurs. Dans le domaine de l’automobile, et de l’industrie en général, les demandes en mariage peuvent en revanche aisément s’accomoder de délais plus ou moins longs. On ne parle en effet plus de coup de cœur ici, mais d’une union beaucoup plus intéressée. La fusion aurait ainsi permis au nouveau groupe de devenir le troisième constructeur mondial.
Et pour le coup, l’Italo-Américain s’est avéré trop pressé. La marque au losange, via le ministre de l’Economie, elle, a voulu réfléchir, peser le pour, le contre, ne pas s’engager trop vite avant d’avoir peaufiné tous les détails de ce mariage d’amour. D’argent, pardon. L’Etat français – papa de la mariée, d’une certaine manière – avait d’une part posé ses conditions, et d’autre part bien pris soin d’associer la famille à la décision. En pleine affaire Ghosn, Bruno le Maire a souhaité ménager Nissan et ne pas s’engager avant de s’être assuré des intentions du partenaire japonais de Renault. En outre, il réclamait des garanties sur la sauvegarde des sites français et, bien évidemment, de l’emploi. Fiat/Chrysler a finalement préféré couper court aux négociations. Pour que les deux partenaires potentiels en arrivent finalement à faire grandir la flamme pour mieux s’unir ? L’avenir le dira. Mais de facto, l’alliance – les alliances plutôt – est mise de côté.

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