Alerte – L’édito de Patrice Chabanet
Le premier décès sur notre territoire d’un touriste chinois est inquiétant, autant le dire. Rien à voir, bien sûr, avec la Chine où chaque jour amène son lot de victimes, des dizaines de morts au quotidien. Mais il est des faits qui interpellent. C’est la première fois qu’un malade contaminé meurt sur le sol européen. Les déclarations d’Agnès Buzyn n’excluent rien : le mot pandémie est mentionné. On est loin des affrrmations initiales selon lesquelles tout était sous contrôle.
Tout dépendra de l’évolution du virus en Chine et en Asie en général. Force est de constater que le pic de l’épidémie n’est pas encore atteint. S’ajoute le cas particulier du paquebot Diamond Princess, au large des côtes japonaises. Mis en quarantaine, il donne l’impression d’être devenu un véritable bouillon de culture : les passagers infectés ont dépassé le chiffre de 200. S’ajoute encore le premier cas décelé en Afrique, en Egypte précisément. Or tous les experts s’accordent à dire que sur le continent africain il sera plus difficile qu’en Chine et en Europe de contenir l’assaut du virus. Les structures sanitaires sont moins armées que dans les pays développés.
Le coronavirus, en fin de compte, nous apprend à gérer l’imprévisible dans un monde qui exige des réponses en temps réels. Qui croire, en effet, les déclarations plutôt pessimistes de l’OMS ou celles des dirigeants chinois qui nous assurent que le mal est circonscrit dans une seule région ? Les contradictions évidentes entre les uns et les autres ne font que traduire le brouillard qui entoure ce nouveau virus et son développement. Maintenant la priorité est à la recherche d’un médicament et, ultérieurement, d’un vaccin