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Aider et soigner, nouveaux diplômés en humanité

Une partie des élèves des deux promotions réunies, certains d’ores et déjà retenus par leurs obligations professionnelles

Santé. Deux nouvelles promotions se sont vu remettre leurs diplômes d’aides-soignants vendredi 2 février. Les quotats d’inscription ne faiblissent pas à l’école de formation en soins infirmiers de Chaumont malgré un contexte hospitalier pour le moins tendu. 

Et maintenant le bonheur pour les quarante-quatre nouveaux promus en qualité d’aides-soignants. Tous ou presque ont pour ambition de poursuivre leur formation et acquérir le statut d’infirmier, mais en attendant, satisfaction après onze mois de formation intense.  » Stages pratiques réguliers adjoints à une formation théorique dispensée au sein de l’école. Les élèves interviennent dès le départ en structures hospitalières, médico-sociales ou encore à domicile » détaille la directrice adjointe Laure Kwasiak. Les stages pratiques s’effectuent auprès des personnes âgées, adultes et jeunes enfants, dans le cas de pathologies handicapantes, physiques et/ou psychique. De quoi être d’emblée « tout-terrain », dans un contexte où les hôpitaux, notamment de proximité, sont éreintés par le sous-effectifs.  

Un diplôme fait de valeurs humaines

Lors de la cérémonie de remise des diplômes, pas une seule fois les mots « métier » ou « emploi » n’ont été prononcés. Il s’agit bien de vocation et de valeurs humaines qui semblent être l’objet de ce sésame d’Etat : être au plus proche du patient. « C’est un métier merveilleux, loin d’être facile tous les jours. Aller au bout de la formation, c’est vraiment s’adonner à une vocation », ajoute Laure Kwasiak. Cette analyse est vite confirmée par les élèves. Pas un n’a évoqué la notion de « travail », alors qu’il va bel et bien falloir mouiller la chemise. « Ma grand-mère est tombée gravement malade. J’ai su à ce moment-là que je voulais travailler auprès des personnes âgées. J’ai le projet de devenir à terme infirmière libérale, mais toujours en gériatrie », témoigne Clara Chou, 22 ans, néo diplômée. 

Mots clés : patience et écoute

Megan Dechanet, vingt-sept ans, a quant à elle été contrainte à une reconversion après un pépin de santé. L’ancienne gendarme désormais aide-soignante a choisi l’intérim pour ses débuts : « Aller partout où il y a besoin de renfort. C’est un métier que l’on porte en soi, le besoin de donner quelque chose à autrui ». Aucun des élèves n’a témoigné d’appréhension face au rapport, parfois difficile, au corps de l’autre. Il semblerait que certaines représentations erronées volent vite en éclats face à la réalité. Le mot de la fin au seul « bonhomme » de la promo, diplômé en gestion commerce qui a choisi, en intégrant l’école de formation en soins infirmiers de Chaumont, de laisser parler son cœur : « J’aime l’humanité. L’autre est au centre de mon intérêt. Le bonheur qu’on donne aux patients, on le reçoit en retour. C’est une satisfaction morale et spirituelle. Soigner, c’était mon rêve : donner un sens humain à ma vie professionnelle ». Merci Koussaila Mellahi, 32 ans. 

Elise Sylvestre

Crise des vocations au niveau national

360 000 aides-soignants ou aides-soignantes exercent en France dont 93% sont des femmes. Le métier souffre aujourd’hui d’une crise de vocation, même si les quotats Chaumontais semblent inverser la tendance. Le salaire médian pour les emplois aide-soignants en France est de 22 800 € par an soit 12,53 € par heure. Les postes de niveau débutant commencent avec un salaire environnant 21 481 € par an, tandis que les travailleurs les plus expérimentés gagnent jusqu’à 27 614 € par an. Autrement dit, lorsqu’il exerce dans le public, l’aide-soignant touche une rémunération net mensuelle de 1 700 euros en début de carrière (entre 1 500 et 1 700 euros dans le privé), selon les indications du ministère de la Santé. Une vocation, on a dit. 

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