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140 gendarmes ont été mobilisés sur l'opération pour arrêter l'agriculteur.

Un agriculteur séquestre et ligote à un arbre son ancien vétérinaire

140 gendarmes ont été mobilisés sur l'opération pour arrêter l'agriculteur.
140 gendarmes ont été mobilisés sur l’opération.

Ce 22 novembre, à Val-de-Meuse, un agriculteur a séquestré son ancien vétérinaire qu’il tient pour responsable de ses déboires judiciaires. Il a été arrêté tandis que la victime a été retrouvée attachée à un arbre.

Ce 22 novembre, un drame a été évité au sud-est de la Haute-Marne, dans une partie du Bassigny. En fin d’après-midi, un homme de 55 ans est allé enlever son voisin de 78 ans le rendant responsable de ses déboires judiciaires depuis plusieurs années. Le premier est agriculteur à Avrecourt et le second est son ancien vétérinaire de Val-de-Meuse.

En l’enlevant, l’homme roue de coups la victime et appelle la gendarmerie en expliquant qu’il va attenter à ses jours ainsi qu’aux siens s’il n’obtient pas gain de cause en termes de procédures et de condamnations. Il demande leurs annulations et la restitution de ses biens. Point important : pendant ce temps, il est mobile sur le secteur de Val-de-Meuse et se déplace en permanence.

140 hommes mobilisés

Aussitôt, un très important dispositif a été mis en place. Pas moins de 140 hommes et femmes ont été mobilisés à commencer par le groupement de gendarmerie départementale. Ils sont venus de Saint-Dizier et Chaumont et étaient appuyés par la section de recherche de Reims, la brigade de recherche de Langres, le GIGN (groupe d’intervention de la gendarmerie nationale) pour la négociation et le peloton de surveillance et d’intervention.

L’idée affichée par Denis Devallois, le procureur de la République, et le colonel Luzet qui commande le groupement de gendarmerie a été de « négocier afin de trouver une issue heureuse et de localiser le suspect et la victime ».

Avec la personne séquestrée, l’agriculteur circule alors sur un vaste territoire allant de Val-de-Meuse à Bourmont en passant par le bassin nogentais. Cette mobilité a compliqué l’action des gendarmes mais, selon le procureur, « grâce à leur travail efficace, la personne responsable a été interpellée sans incident à 23 h 30 ». Il était sur la commune de Poulangy.

Ligoté à un arbre

Problème : l’arrestation ne se déroule pas en présence de la victime et, d’après les indications du suspect, ce n’est qu’à minuit qu’elle est retrouvée abandonnée dans la forêt de Fresnoy-en-Bassigny soit à 36 km de Poulangy. L’homme de 78 ans est ligoté à un arbre après avoir subi des violences. Il souffre d’hypothermie et est aussitôt pris en charge pour être hospitalisé et pour des soins appropriés. Son pronostic vital n’est pas engagé mais psychologiquement, l’ancien vétérinaire est éprouvé. Il bénéficie d’une incapacité de travail d’au moins 30 jours.

La personne mise en cause a été placée en garde à vue et devra répondre de ses actes. Il a reconnu les faits et a été présenté à un juge d’instruction ce 24 novembre, dans l’après-midi, avec comme réquisition le placement en détention provisoire. Etant donné la gravité de l’affaire, le pôle d’instruction est décentralisé à Dijon. L’agriculteur encourt plus de 30 ans de prison.

Quant aux deux autres individus qui auraient apporté leurs concours et qui ont été également placés en garde à vue. Ils ont été mis hors de cause. La garde à vue a été levée.

Frédéric Thévenin   

f.thevenin@jhm.fr

« Fin heureuse »

Denis Devallois salue l’issue heureuse à cette opération : « l’ensemble des protagonistes est sain et sauf ». Il en profite pour souligner le professionnalisme de l’ensemble des gendarmes d’autant plus que, d’après le colonel Luzet, les conditions météorologiques n’étaient pas favorables. Il fait allusion au froid mais aussi à la nuit et souligne : « c’est une chance que cela se termine de manière heureuse ». En l’absence d’effusion de sang, il parle de soulagement.

Cette fin heureuse est due, sans doute, à la mobilisation rapide des forces de l’ordre pour les investigations, le travail de recherche, sur les contacts et la montée en puissance rapide de l’enquête. Ce succès est aussi dû au « dispositif souple et adapté » pour cerner l’individu alors que les renseignements d’origine étaient faibles. Les gendarmes ont pu s’appuyer sur une expertise fiable pour la conduite opérationnelle. Ils ont même eu le soutien du groupement des Vosges et de l’Aube ainsi que celui de deux équipes cynophiles.

             

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