Agri-échange : il fallait y penser
La plateforme agri-échange est en ligne depuis 2018. A ce jour, elle compte 930 agriculteurs inscrits dont 160 actifs. L’agriculteur a besoin d’un matériel spécifique ? D’un coup de main pour une tâche ? Sans sortie d’argent, il trouve une solution.
Agri-échange monte en puissance. Un animateur vient d’être recruté en Saône-et-Loire. La plateforme, née en Haute-Marne en 2018, a une vocation nationale. Quelques chiffres.
A ce jour, 930 agriculteurs sont inscrits à agri-échange « mais on peut dire que 160 d’entre eux sont actifs sur la plateforme », précise Manue Méot, animatrice du réseau et chargée du développement commercial. Jean-Michel Rabiet, agriculteur à Percey-sous-Montormentier, est le président de la structure. C’est lui qui a eu l’idée d’agri-échange.
Pour faire simple, la démarche visait et vise toujours à aider les agriculteurs à faire baisser leurs coûts de production.
On ne paye pas en argent
Les marges de manœuvre sont minces mais il y avait matière à mettre quelque chose en place du côté du matériel et donc des charges de mécanisation, au-delà de la copropriété, de la location ou du système des Cuma. Agri-échange est née et prend la forme d’une plateforme d’entraide « où on ne se paye pas en argent (…) C’est en quelque sort préférer l’usage à la propriété », explique Jean-Michel Rabiet.
Accélérateur de startups
Au-delà du matériel, agri-échange s’est ouvert aux services et même à l’échange de matières premières. Un exemple pour illustrer la démarche : un agriculteur a besoin de foin ? Il formule sa demande sur la plateforme et peut-être que son voisin, qui a du stock, pourra le lui fournir. Notre premier agriculteur, qui ne payera pas le foin, sera alors débiteur sur la plateforme et rendra le « service » qui lui a été rendu probablement à un troisième agriculteur via un prêt de matériel ou un coup de main au champ.
Il n’y a donc pas d’échanges d’argent même si l’abonnement à la plateforme est payant et qu’une commission de 7 % est versée à agri-échange par l’un et l’autre des agriculteurs qui font affaire. Plus le réseau est étoffé et plus l’offre et la demande sont en adéquation.
Mais tout ceci ne marche pas sans animation du réseau et sans accompagnement pour aider les exploitants à formuler leurs besoins au bon moment. Le système fonctionne. Et il est suffisamment innovant pour avoir été repéré par la Région qui apporte une aide dans le cadre de Scal’E-nov, son accélérateur de startups.
C. C.
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