Agence d’attractivité : un projet « innovant » et « unique »
TOURISME. Objectif 2023 pour la création d’une Agence d’attractivité de la Haute-Marne, dont l’association de préfiguration a été installée ce mardi. Un important travail de formation de ses effectifs – une cinquantaine de personnes – sera à mener.
L’idée est née d’une découverte, par Nicolas Lacroix et Christine Guillemy, maire de Chaumont, de ce qui se fait en Moselle en terme d’attractivité et de développement touristique. Elle a fait son chemin. Et ce mardi 12 avril, l’association de préfiguration de l’Agence d’attractivité de la Haute-Marne a été installée. Elle est dotée d’un bureau (président : Nicolas Lacroix), de statuts, et elle connaît son calendrier pour parvenir, en 2023, à la création d’une structure sous forme de Société publique locale, avec l’objectif de « définir une stratégie d’attractivité résidentielle et de développement touristique » d’un territoire perdant des habitants depuis 1968.
« Nous voulons additionner nos énergies, nos compétences au sein d’une même agence », a résumé Nicolas Lacroix, président du Conseil départemental. Ces énergies et ces compétences, ce sont celles que l’on retrouve dans la Région, dans le Département, dans les Agglomérations de Chaumont et Saint-Dizier, les communes de Bourbonne-les-Bains, Joinville, Langres et Nogent, le PETR de Langres, le Syndicat du Der. Il n’y aura pas de délégation de compétences par les collectivités adhérentes, mais un ordre de mission qu’elles auront accordé.
Disparités
L’un des plus gros chantiers à mener dans les mois qui viennent : l’accompagnement des personnels, placés sous la direction de Thomas Corvasce. Près de 50 salariés des structures actuelles (Conseil départemental, Maison départementale du tourisme, offices du tourisme…) ont été rencontrés. Un constat : « Ce projet et votre vision les attirent énormément », a expliqué Patrice Ruelle, du cabinet conseil accompagnant la démarche. « Il y a des compétences insoupçonnées, mais une carence en formation importante », a-t-il également relevé. Répondre aux besoins en formation, mais également harmoniser les contrats de travail – « il y a beaucoup de disparités entre structures, entre salariés d’une même structure », a noté une avocate spécialisée dans le droit du travail – afin qu’ils correspondent à la convention collective des organismes de tourisme constituera un enjeu.
« Monter en compétences »
Selon la volonté de Nicolas Lacroix, « cette agence devra intégrer tout le monde, sans exception », dans ce projet. « C’est une aventure exceptionnelle, a souligné Patrice Ruelle. Ce que vous voulez créer, ça n’existe nulle part ailleurs. C’est innovant, et cela vous mettra au niveau de vos concurrents les plus forts et les plus avancés. »
Parmi ceux qui sont emballés par l’idée, il y a Quentin Brière, le maire de Saint-Dizier : « Il faut que tout le territoire monte en compétences. » Il y a également Jean-Claude Volot, son homologue d’Auberive, qui invite tous ses collègues à faire classer leurs sites. « Plus il y aura d’étoiles Michelin, plus le tourisme se développera », a-t-il assuré. L’aventure est lancée.
L. F.
Le bureau
Président : Nicolas Lacroix. Vice-présidents : Bernard Adam (conciergerie), Rachel Blanc (accueil touristique), Nicolas Fuertes (ingénierie), Anne-Marie Nédélec (marketing territorial), Véronique Nickels (commercialisation), Jean-Claude Volot (sites). Trésorier : André Noirot. Membres : Anne Cardinal, Eric Darbot, Yvette Rossigneux, Fabienne Schollhammer.