Affaire Oury : les représentants des usagers réagissent
Représentante des usagers des hôpitaux de Chaumont, Langres et Bourbonne-les-Bains, l’ASSHM souhaite réagir à l’affaire Dominique Oury, ancien directeur des ressources humaines du groupement hospitalier, placé sous contrôle judiciaire et renvoyé devant le tribunal judiciaire à l’automne pour diverses suspicions de malversations.
“L’affaire Dominique Oury” défraie, ces derniers jours, la chronique. Pour rappel, l’ancien directeur des ressources humaines (DRH), de novembre 2015 à octobre 2019, des centres hospitaliers de Chaumont, Langres et Bourbonne-les-Bains, a été placé sous contrôle judiciaire dans le cadre d’enquêtes ouvertes pour « soustraction, détournement ou destruction de biens d’un dépôt public », « escroquerie par personne chargée d’une mission de service public », « prise illégale d’intérêts » et « tentative d’escroquerie ».
L’homme, qui demeure présumé innocent, est soupçonné par la justice d’avoir augmenté indûment son salaire net, de 3 600 € à 11 000 € mensuels, alors qu’il passait de surcroît à temps partiel, d’avoir perçu une prime logement indue alors qu’il bénéficiait d’un logement de fonction, ou encore d’avoir géré une société de recrutement de praticiens hospitaliers par intérim en parallèle. Après une première audience de renvoi, l’affaire devrait être jugée devant le tribunal judiciaire à l’automne prochain.
Appel à l’Igas
De son côté, l’ancien directeur général des établissements, Claude-Henri Tonneau, qui demeure également présumé innocent, est poursuivi pour « négligence du dépositaire ayant permis la soustraction, le détournement ou la destruction de biens d’un dépôt public ». Président de l’association Avenir santé sud Haute-Marne (ASSHM), représentant les usagers hospitaliers de Chaumont, Langres et Bourbonne-les-Bains, Mathieu Thiébaut a souhaité réagir à ces informations : « Je tiens à rappeler que cette “affaire Dominique Oury” concerne l’ensemble des trois établissements, et pas seulement celui de Chaumont ».
Soulignant avoir alerté l’Agence régionale de santé (ARS) depuis de nombreuses années sur un certain nombre d’étrangetés comptables, le président Thiébaut renchérit : « J’aimerais bien que l’on se réfère au rapport de l’administration provisoire (Ndlr : ayant présidé aux destinées des centres hospitaliers de fin 2019 à début 2021) qui suggérait de faire appel à l’Inspection générale des affaires sociales (Igas) en vue de l’établissement d’un bilan financier analytique complet. Cette préconisation n’a jamais été suivie d’effets, et nous ne disposons toujours pas de chiffres fiables en conseils de surveillances des hôpitaux… ».
Nicolas Corté