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ADMR 52 : réfléchir à de nouveaux services

La fédération des associations ADMR de la Haute-Marne a tenu ce vendredi 5 novembre son assemblée générale près de Chaumont. Habitat inclusif, centre de santé polyvalent, aide au répit font partie des orientations annoncées.

Pour cause de pandémie, de nombreuses associations se voient dans l’obligation de tenir leur assemblée générale au titre de l’année 2020. Ce n’est pas évident car de longs mois se sont écoulés et l’on évoque ainsi un bilan d’activité largement dépassé. Mais c’est un passage obligé. Une constante néanmoins pour toutes ces associations : elles sont satisfaites de pouvoir tenir enfin des assemblées publiques. « Croisons les doigts pour que ça perdure », a souligné ce vendredi 5 novembre au lycée agricole de Choignes, Michel Huard, président depuis un an, de la fédération des associations ADMR de Haute-Marne.

Michel Huard, président de la fédération depuis un an.

Elle tenait donc son assemblée générale devant un large public composé en grande partie des bénévoles des 17 associations ADMR locales. Ce fut l’occasion – le fameux passage obligé – de rendre compte de l’activité et du bilan financier de l’ADMR en 2020. Cette activité s’articule autour de quatre pôles principaux : service et soins aux seniors ; accompagnement du handicap ; enfance et parentalité et entretien de la maison et de locaux professionnels.

En Haute-Marne, l’ADMR compte 17 associations locales.

« Une belle PME »

L’ADMR en Haute-Marne, ce sont donc 17 associations ; 200 bénévoles mais aussi 670 salariés (313 équivalents temps pleins), « une belle PME », a commenté Michel Huard. Sans oublier les quelque 4 000 bénéficiaires des services proposés. Le président a insisté sur les valeurs qui animent l’ADMR qui a « un rôle essentiel dans la vie locale et qui est, au niveau national, le premier réseau de service à la personne. » Localement, la fédération départementale tient et veut développer cet ancrage local et cette proximité avec les habitants dans un contexte où le maintien à domicile est plébiscité. Sur fond de pénurie de recrutement qui touche le métier d’aide à domicile, la fédération ADMR veut rester confiante et entend renforcer ses services existants qui ont, au passage, bien résisté durant la crise sanitaire.

L’aide au répit

Mais elle réfléchit aussi à des orientations pour 2021-2022 avec des réflexions, voir déjà plus, sur de nouveaux services. Michel Huard les a cités : habitat inclusif, centre de santé polyvalent et développement de l’aide au répit. C’est justement ce dernier sujet qui nourrissait le thème de l’assemblée générale. L’ADMR 52 avait en effet convié Rachel Petitprez, la directrice de l’association Baluchon France à venir parler de ce concept de relayage, emprunté à nos amis québécois et qui se met en place en Haute-Marne.

Gros plan sur le baluchonnage

Rachel Petitprez, directrice de l’association Baluchon France,

Nous avons déjà eu l’occasion dans nos colonnes de parler de cette initiative : le baluchonnage autrement appelé le relayage. Car, en Haute-Marne, l’ADMR tente de mettre en place ce service avec déjà quelques initiatives réussies.
Hier, devant les associations locales, Rachel Petitprez (notre photo), directrice de l’association Baluchon France, est venue rappeler le concept de cette aide au répit pour les aidants. C’est à l’occasion d’un long séjour de deux ans au Québec qu’elle est devenue la référente française du baluchonnage.
Ce service fait l’objet d’une expérimentation en France dans quelques départements dont la Haute-Marne. Alors que des incertitudes pesaient, Rachel Petitprez a annoncé que l’expérimentation devrait être reconduite pour deux ans. Pour la généralisation et la pérennisation, il faudra encore attendre.


L’idée du baluchonnage, né au Québec donc, est de permettre un répit de « longue durée » aux aidants avec bien sûr le maintien à domicile de la personne aidée. Pour ce faire, un relayeur vient remplacer l’aidant afin que ce dernier puisse prendre quelques jours de répit en quittant le domicile.
Mais ça ne se fait pas sans préparation, ni accompagnement, ni formation. Le baluchonnage façon Québécoise, est très encadré. France Baluchon forme les professionnels mais accompagne aussi les structures qui veulent mettre en place ce service.

44 % des aidants d’un proche avouent délaisser leur propre santé


En France, si la question de la dérogation au droit du travail a été résolue (le relayeur doit pouvoir juridiquement travailler 24 heures sur 24 sur plusieurs jours), c’est le financement qui pose encore question. Car le baluchonnage, fait dans les règles de l’art, a un coût : près de 650 € par jour. Et pour que cela fonctionne, il faut que le reste à charge pour les familles soit accessible. C’est l’enjeu de ce service que de trouver des financements pérennes. Le Département de la Haute-Marne est l’un des rares à participer au financement. Le baluchonnage est l’un des relayages possibles mais il a sa place à l’heure où 44 % des aidants d’un proche avouent délaisser leur propre santé. En France, depuis janvier 2020, 129 baluchonnages ont eu lieu dans treize départements. Durée moyen du baluchonnage : quatre jours.
Rachel Petitprez, directrice de l’association Baluchon France.

Céline Clément

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