Abdel Kader Abassa, le noble art de l’éducation
Le collège Anne-Frank a un nouveau principal, en la personne d’Abdel Kader Abassa. Arrivé de Troyes, il veut mettre l’accompagnement des élèves au cœur de sa mission à Saint-Dizier.
Il faut dire qu’il en impose. Épaules droites, crâne rasé, lunettes sérieuses, Abdel Kader Abassa fait forte impression lorsque nous le rencontrons, mardi 29 août, dans le bureau qu’il occupe depuis peu. En discutant un peu avec cet ancien boxeur amateur, « toujours passionné de sports de combat », nous comprenons vite qu’il est l’opposé du principal tyrannique. « Accompagner les élèves en difficultés, c’est dans mon ADN », insiste-t-il.
Après avoir travaillé dans le privé quelques années, puis être devenu prof d’éco-gestion, et avoir passé – et obtenu – le concours de chef d’établissement en 2016, il sera, à la rentrée, pour la première fois, principal d’un collège. Avant, il était proviseur adjoint au lycée Marie-de-Champagne, à Troyes.
Ne laisser personne sur le côté
Plus de responsabilités, mais moins d’élèves – ils étaient 1 850 dans l’Aube, contre environ 400 à Anne-Frank. De quoi permettre à Abdel Kader Abassa de redoubler d’efforts sur « l’orientation et les parcours ». En clair ? « Avec la réforme du lycée, le collège est une étape très importante. Nous préparons en amont les élèves, il faut leur faire découvrir différents métiers, différentes voies, qu’ils soient sécurisés », détaille le père de famille de 44 ans.
Fraîchement arrivé dans une ville qu’il ne connaissait que très peu, Abdel Kader Abassa compte s’appuyer sur « l’équipe dynamique » du collège, et sur les enseignants, « la mémoire vive de l’établissement ». Il tient aussi à ne pas oublier les parents, parfois débordés par les procédures dématérialisées pour l’orientation de leurs enfants. Enfin, sur la Segpa, le principal promet « une vigilance particulière, afin de ne pas la laisser sur le côté ». En bref, il y a du pain sur la planche.