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AB3D la passion de l’impression

Ludivine a rejoint la société, et vont bientôt proposer des marques pages à l’effigie de Diderot et de Langres.

L’impression 3D peut vite devenir une passion débordante. C’est le cas pour Alexandre Bizingre, qui avec sa compagne s’est lancé dans cette aventure, il y a plus de 7 ans. Le couple fourmille d’idées et de projets innovants.

Alexandre Bizingre ne se destinait pas à l’impression 3D ! A 45 ans, titulaire d’un BTSA Agricole, il travaille actuellement en tant que Pilote DRA (Déchargement Reprise Assemblage) à Plastic Omnium à Langres.

Mais revenons quelques années en arrière… Nous sommes en octobre 2017.

Alexandre se remémore : « Lors d’un salon du modélisme à Saints-Geosmes, il y avait une imprimante 3D et j’ai longuement discuté avec la personne sur la technique et son utilisation.. » C’est une révélation, autodidacte, Alexandre passe six mois à faire des recherches. « A l’époque il n’y avait pas autant de Youtubeur et surtout pas en français !» En 2018 il achète sa première imprimante 3D (anycubic I3 Méga) pour environ 500 €. Alexandre avoue : « Il m’a fallu des heures et des heures pour dompter la bête qui était pour l’époque un grand volume, la machine mesurait plus de deux mètres carrés ! » Rapidement le sous-sol de la maison sert de bureau. Les débuts sont un peu chaotiques et demandent de la persévérance : « Ce n’était pas facile, je n’avais personne pour me dépanner n’y prodiguer des conseils ou pour améliorer mes impressions et comprendre mes erreurs ».

Rapidement Alexandre a besoin de renfort. Sa conjointe, Ludivine Guillemin, rejoint naturellement la société et s’investit de plus en plus dans la communication. Les deux se complètent. « Elle gère principalement les différents dépôts, la comptabilité et la publicité, le marketing et les réseaux sociaux », explique Alexandre.

Impression 3D Kesako

Si l’impression 3D est de plus en plus connue et démocratisée, même par les particuliers, à l’époque Alexandre faisait partie des rares personnes à posséder une machine individuelle. « Le principe d’une imprimante 3D (ou fabrication additive) est de créer des pièces, en volume, par ajout de matière en couches successives », explique Alexandre.

« Plus simplement c’est comme si on collait des centaines de feuilles de papier découpées pour faire un objet ». Sauf que ce n’est pas en papier mais en matière plastique. La passion prend vite le dessus, la technicité ne rebute pas Alexandre, patient et curieux. Décidé, en avril 2019 il crée son auto-entreprise « AB3D » soit ses initiales, Alexandre BIZINGRE 3D.

« Je commençais à recevoir de plus en plus de demandes individuelles, notamment de figurines ». L’impression 3D permet la réalisation de pièces originales et uniques. Il commence donc à se professionnaliser et à répondre aux sollicitations, tout en mêlant sa passion. Motivé, la technique évoluant rapidement, début 2020 il se lance dans l’acquisition d’une deuxième imprimante 3 D (artillery X1 300 x 300 x 300).

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Puis le virus du Covid fait son apparition

Lors du premier confinement, la crise des masques fait rage. Chacun cherche à se protéger. Alexandre et Ludivine sont sur le qui-vive, ils ont une solution à proposer. « Nous avons réalisé avec deux autres personnes possédant des imprimantes 3D plus de 1200 visières, principalement en don », se souvient le jeune entrepreneur qui n’a pas compté ses heures et se relève même la nuit.

« A l’époque j’avais mes deux imprimantes qui tournaient H24 car la demande était très importante. » Aidés par quelques bénévoles, pour la logistique, les bienfaiteurs ont équipé les hôpitaux de Langres et Chaumont, la plupart des maisons de retraite du département ainsi que certain(e)s infirmier(e)s. Rien que ça !

AB3D
Alexandre peaufine une pièce, une demande unique et spécial, un accordéon.

Deuxième round

Lors du deuxième confinement, une autre demande s’est vite fait ressentir : « Nous avons réalisé pas moins de 10 000 pince-nez anti buée. » En effet, avec le port du masque obligatoire, pour les personnes portant des lunettes, la buée apparaissait et rendait la vision compliquée.

« J’ai essayé de limiter voire supprimer ce problème, après plusieurs essais en s’inspirant de modèles existants », explique Alexandre, de plus en plus à l’aise. Il investit alors dans une troisième machine (artillery X1 300 x 300 x 300) pour faire face à la demande pressante. Ils ouvrent avec Ludivine, une quarantaine de dépôts sur Langres et alentours. « Le bouche à oreille fonctionnait très bien » et voit son chiffre d’affaires évoluer.

2024, toujours passionnés

« Actuellement nous avons six imprimantes 3D », confirme Alexandre qui continue de s’agrandir et de s’améliorer. Il explique : « Ces nouvelles machines permettent de faire de l’impression multi color ou multi matériaux et aussi qui sont trois fois plus rapide que les Artillery X1, pour pouvoir notamment imprimer des objets en couleurs ». Depuis deux ans, le couple continue d’être solidaire et soutient de grandes actions médicales.

« Nous sommes en convention avec la Ligue contre le cancer (principalement pour Octobre Rose), nous leur avons déjà remis des chèques pour une valeur de plus de 700 € », confirme Ludivine, et ceci, grâce à la générosité et à la vente d’objets réalisés spécifiquement pour ces occasions (porte clé, broche et pin’s).

Et de reprendre : « Cette année nous allons nous investir dans Mars bleu, contre le cancer colorectal, mais aussi développer d’autres partenariats, notamment contre l’endométriose en collaboration avec endo France ». L’année est déjà bien remplie pour le couple qui ne s’arrête pas ! Côté professionnel : « Je réalise environ 2 ou 3 pièces de rechange par semaine dans tous les domaines, automobile, meuble, camping-car, vie courante ». conclut Alexandre.

Sa petite entreprise ne connaît pas la crise ! « Depuis l’année dernière et la possibilité de faire plusieurs couleurs nous avons augmenté le nombre d’objets que l’on peut produire tels que sous-bock, tableaux, figurines etc… et voir même pour nos futurs clients imaginer des objets publicitaires ». Avec l’impression 3 D tout est quasi possible !

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