La télémédecine arrivera à Villiers-en-Lieu avant fin 2022
SANTÉ. Un cabinet de télémédecine devrait ouvrir à Villiers-en-Lieu d’ici la fin de l’année. Après le départ, cet été, du seul médecin généraliste du village, la commune a opté pour cette solution transitoire et continue à chercher un remplaçant.
Depuis cet été, Villiers-en-Lieu n’a plus de médecin généraliste. Le docteur Watrin a en effet cessé son activité, sans trouver de repreneur pour son cabinet. Pour pallier cette absence, le conseil municipal a décidé d’ouvrir un cabinet de télémédecine, « une solution transitoire », souligne d’emblée Eric Bonnemains, maire de Villiers-en-Lieu. « Si ça peut aider les gens du village et des alentours en attendant un médecin… »
« Il faudrait d’ailleurs une vraie politique au niveau de l’Agglo pour qu’on arrête de se tirer dans les pattes et de se voler les médecins. »
L’élu s’est donc rapproché de la communauté professionnelle territoriale de santé (CPTS) de Saint-Dizier, qui gère déjà les cabinets de télémédecine de La Noue et du Clos-Mortier. Un médecin de Troyes assurera les consultations en visioconférence. « Les trois infirmières du village sont d’accord pour être auprès du patient et assister le médecin », ajoute le maire.
Un local communal pour limiter les coûts ?
Reste à trouver un local, l’ancien cabinet médical étant trop cher. « On aura des financements de la Région, mais le local et le petit matériel restent à la charge de la commune. » Afin de limiter les coûts, un local communal pourrait accueillir le cabinet de télémédecine, avant la fin de l’année.
« On ne veut pas tomber dans la surenchère »
Mais l’objectif reste bien évidemment de trouver un généraliste. « On a rencontré des médecins qui cherchent à s’installer, mais on ne veut pas tomber dans la surenchère. Il faut aider les médecins à s’installer, mais sans exagérer », poursuit Eric Bonnemains. « Et puis on ne veut pas se faire piquer les pistes par les villages d’à côté. Ce n’est pas évident de trouver un médecin et nous ne sommes pas les seuls à chercher. Il faudrait d’ailleurs une vraie politique au niveau de l’Agglo pour qu’on arrête de se tirer dans les pattes et de se voler les médecins. »
La télémédecine, mais pas seulement…
D’autres pistes sont également à l’étude, comme un centre de soins qui accueillerait des praticiens à un rythme régulier. Ou une antenne d’une des deux maisons médicales de Saint-Dizier, pour assurer quelques consultations. « Mais pour ça, il faut travailler au niveau de l’Agglo, car on est tous en galère… »
P.-J. P.