A vélo pour connaître enfin Saint-Dizier
TOURISME. Tous les moyens de transport sont bons pour rallier Saint-Dizier et le nord haut-marnais. Les Franciliens Pascale et Didier ont choisi de venir à vélo découvrir une ville devant laquelle ils passent sans entrer depuis 30 ans, quand ils empruntent la route nationale.
Les cyclotouristes sont facilement reconnaissables. Casque sur la tête, bidon accroché sur de belles machines bien entretenues et parées de sacoches, l’attirail ne permet pas le doute. Pascale et Didier font partie de ces touristes qui privilégient le vélo pour découvrir un site, une ville. « C’est plus pratique pour voir tous les monuments qu’à pied, surtout quand ils sont éloignés. C’est moins fatiguant et même quand il fait très chaud, ça ventile », décrit Didier.
Le couple vit en région parisienne et part voir sa famille à Metz, d’où il est originaire. Il est parti en camping-car et s’arrête à différents points du trajet pour visiter. « On prend notre temps, on ne veut pas arriver trop vite », insistent ces jeunes retraités. Avant de venir à saint-Dizier, ils ont installé leur camping-car à Joinville, l’une des étapes du trajet. « En fait, on prend une carte, on regarde des points pour rayonner et on s’installe. Joinville, on ne connaissait pas et j’ai vu que ça permettait de faire un aller-retour à vélo sur Saint-Dizier, puis Chaumont le lendemain », explique Didier.
La cité bragarde, ils n’en connaissaient que le panneau sur la route nationale, qu’ils empruntent depuis 30 ans. Et ils apprécient la découverte. « Nous sommes arrivés par le canal et avons vu la halte nautique, le cinéma, c’était sympa », raconte Didier, qui ne s’attendait pas à ça : « Je pensais que ça ressemblait à un village, et juste retrouver le café, l’église et la mairie mais j’ai été surpris par le centre-ville ». « J’ai remarqué un panneau indiquant un château, jamais je n’aurais cru qu’il y avait ce genre de bâtiment ici. Nous avons admiré les remparts et le centre-ville est joli », s’enthousiasme Pascale. « Le marché couvert est génial », renchérit Didier.
Avides de circuits
Pour ne rien rater, ils ont fait un arrêt à l’office de tourisme. Munis de quelques documents, notamment un circuit à suivre, ils vont pouvoir mieux connaître la commune. « Nous aimons découvrir toute l’histoire. Ce type de circuit, c’est bien car ça nous oblige à passer par des endroits auxquels on ne pense pas, et à regarder des choses auxquelles on n’aurait pas fait attention. On visite tous les monuments, on jette un œil aux églises et, en ce moment, elles offrent un coup de fraîcheur ! », s’amuse Didier, qui ajoute : « on ne savait pas que Saint-Dizier, c’était une ancienne cité ».
Mais avant d’entamer la balade au pied des remparts, le couple hésite : avant ou après le restaurant ? Ce sera après, car le tourisme, c’est aussi utile pour faire fonctionner l’économie d’un territoire. Ça tombe bien, pour le couple, qui n’est pas trop boutiques, « boire et manger » s’avère également important. Les voilà donc en train de lancer leurs roues à l’appel des bonnes odeurs.
Marie-Hélène Degaugue
Une suggestion ?
« Des villes organisent une sorte d’escape game, où il faut résoudre des énigmes. C’est super car on s’amuse, on passe dans plein d’endroits et, en même temps, on apprend des choses sur l’histoire et la vie de la ville. Ce serait bien de créer ça ici aussi. »