A Thivet, Nicolas Miroszka construit son rucher pédagogique géant
Ce lundi 22 avril, c’est la Journée mondiale de la Terre. Mieux qu’un événement unique pour se rappeler de l’importance de préserver la planète, des hommes et des femmes œuvrent au quotidien pour un monde plus respectueux. Parmi eux, Nicolas Miroszka. A Thivet, cet apiculteur monte un projet de rucher pédagogique, avec la construction d’une ruche… à taille humaine.
Au chevet de ses ruches, c’est là qu’il se sent le plus utile. Gamin, son père lui montrait déjà la vie au rucher. Mais ce n’est qu’il y a six ans que Nicolas Miroszka a décidé de se lancer comme apiculteur récoltant, à Thivet. « C’est ma façon à moi de montrer toute l’utilité des abeilles dans la nature et pour l’homme, de les préserver, de les protéger », explique-t-il.
Alors qu’on fête aujourd’hui même la Journée mondiale de la Terre, Nicolas Miroszka fait partie de ces citoyens qui œuvrent au quotidien, à leur niveau et par petites touches, à la préservation de la planète et de son écosystème. Salarié dans une entreprise de transport, cet habitant de Thivet, marié et papa de deux enfants, a fait le choix de consacrer une grande partie de son temps libre à sa passion.
C’est que son rucher a bien grandi : les cinq ou six ruches du départ sont passées à une cinquantaine. « J’y suis tous les week-ends et tous les soirs, confirme-t-il. Cela me plaît vraiment ». Miel de printemps, tilleul, toutes fleurs, d’acacia ou encore d’aubépine, sa production 2023 est montée à une tonne.
Mais ce n’est pas ce qui motive le plus Nicolas Miroszka. Depuis deux ans, il mûrit son projet de rucher pédagogique, baptisé « Pour une Bee’Z meilleure ». « C’est en intervenant auprès des enfants de l’école du village, pour expliquer le métier d’apiculteur et la vie des abeilles, que j’ai eu le déclic. Les enfants étaient captivés », se souvient-il. Transmettre, sensibiliser pour mieux respecter, Nicolas Miroszka en a fait son cheval de bataille depuis. Son second prix au Concours des Idées Inspirées du Conseil départemental a achevé de le convaincre de l’intérêt de son projet.
Un rucher à taille humaine, en immersion
Depuis plusieurs mois, il a donc lancé la construction de sa ruche à taille humaine. En haut du village, il transforme petit à petit une parcelle en site pédagogique. La dalle est coulée, les murs de bois commencent à monter. « On travaille avec des matériaux de récupération au maximum », indique-t-il.
L’idée ? Créer une pièce de 40 m2 environ, sur deux étages et écologique, qui ressemblera, visuellement, à une ruche. « Le public pourra être en immersion en prenant place dans ce bâtiment où l’on prévoit des affiches ou des vidéos, des expos, voire un atelier bougie pour les enfants », détaille-t-il. A l’extérieur, sur une terrasse dédiée, seront disposées deux ruches. « Je pourrai montrer la vie des abeilles, les alvéoles, etc. sans danger pour le public et sans avoir besoin d’équiper les gens ».
A côté de sa ruche géante, Nicolas Miroszka envisage de créer un petit circuit complémentaire, toujours en vue de sensibiliser sur la biodiversité. « On pourrait faire voir la vie des fourmis ou celle des souris, par exemple ». Une trappe d’observation a déjà été pensée à l’intérieur du bâtiment. L’ouverture du rucher pédagogique est, elle, espérée en 2025.
Delphine Catalifaud