A sec, Celles-en-Bassigny attend la pluie
Après la sécheresse constatée cet été, la consommation du village de Celles-en-Bassigny a, jusqu’à vendredi 9 septembre, dépassé les moyens de sa source. Depuis juin, la commune doit être ravitaillée en eau potable.
Le responsable du syndicat mixte de production d’eau potable du sud Haute-Marne (SMIPEP) Eric Blanchard indique que « Celles-en-Bassigny s’est encore ravitaillé en eau potable une fois pendant la semaine du 22 août, et une fois la suivante du 29 août, très exactement . A chaque fois, deux camion-citerne de 30 m3 ont été acheminés, vendredi 26 août, puis vendredi 2 septembre ». Le responsable du SMIPEP reste prudent, mais il en déduit que « la source ne fournit toujours pas les quantités nécessaires pour faire face à la consommation du village ». Néanmoins, pointe Eric Blanchard, « les ravitaillements sont moins fréquents qu’au début du mois d’août, où il en fallait plusieurs par semaine ». L’Agence régionale de santé indique que c’est la seule commune de Haute-Marne à avoir eu besoin de ce type de ravitaillement cette année.
« Le village attend la pluie »
« On a également deux camions de 30 m3 ce vendredi 9 septembre ». Le maire de Celles-en-Bassigny Anne-Marie Rousseau indique que la commune a besoin de ces ravitaillements depuis 7 ou 8 ans ». Un forage a été tenté un moment, mais « ça coûtait trop cher à la petite collectivité ». Et… combien coûte un camion de 30 m3 ? « 680 € le camion, et c’est à ce tarif que la commande couplée des camions est facturée ». Une seule note a été à ce jour adressée à la mairie. Depuis juin, Celles-en-Bassigny en a fait venir « au moins une douzaine », calcule le maire. Qui dit son courroux. « On a demandé notre raccordement au SMIPEP il y a 8 ans… et ça n’est toujours pas fait ». Le premier magistrat se souvient pourtant que le syndicat « avait promis qu’il serait réalisé au printemps dernier ». Alors Anne-Marie Rousseau a décroché son téléphone. « Cette fois, le SMIPEP nous a dit que le raccordement serait opéré en hiver ». En tout état de cause, la facture de ces multiples ravitaillements promet de peser sur les finances de la commune… Le maire a demandé une aide de l’Etat. Il y a deux ans, elle avait fini par arriver. Anne-Marie Rousseau attend le retour des services de la sous-préfecture de Langres… et, plus urgemment encore, de la pluie.
Fabienne Ausserre
f.ausserre@jhm.fr