À Saint-Dizier, prendre son mal en patience
Ce n’est un secret pour personne, la desserte ferroviaire bragarde laisse à désirer. Si Quentin Brière promet qu’il fait tous les efforts pour développer les trains à Saint-Dizier, il n’est pas seul décideur, et tout traîne du pied. Avec le mouvement de grève du 31 janvier en ligne de mire, Perrine Girardin, fondatrice du collectif Clients TER Bragards, se veut peu rassurante : « On sait qu’à partir de lundi 30 janvier à la mi-journée et jusqu’au mercredi 1er février matin, on va avoir des perturbations ». Alors que le covoiturage n’est pas si simple à mettre en place, et que le prix du carburant rend les déplacements individuels en voiture plus compliqués, Perrine Girardin ne voit pas de solution quand les trains ne circulent pas. « On subit, on prend notre mal en patience, il n’y a rien d’autre à faire… », souffle-t-elle. L’éventualité d’une grève reconductible inquiète même celle qui prend le train pour aller travailler à Vitry-le-François. « Si cette grève ressemble à celle de 2018, faisant suite à la réforme de la SNCF, ça va être dur », anticipe-t-elle.
Toutefois, mardi 24 janvier, les seuls trains supprimés en gare de Saint-Dizier étaient ceux à destination ou en provenance de Paris. C’est certes fâcheux, mais le mouvement de grève n’y est pour rien. Pour trouver un responsable, il faut regarder du côté de la Seine-et-Marne. Un « incendie volontaire sur des câbles électriques », selon un porte-parole de la SNCF cité par l’AFP, a provoqué la panne d’un poste d’aiguillage. Résultat : tous les TER Grand Est au départ de la gare de l’Est ont été annulés. La malveillance ne fait donc jamais grève.
Dorian Lacour