Retraites : à Saint-Dizier, l’intersyndicale a vu le sous-préfet

SOCIAL. Alors que la grosse journée d’action du jeudi 23 se prépare, l’intersyndicale bragarde a été reçue par le sous-préfet mardi 21 mars dans l’après-midi.

Ce mardi 21 mars, les syndicats bragards se sont retrouvés comme prévu, à 17 h, sur le parvis de l’hôtel de ville, comme ils l’avaient fait la veille. Point de départ d’un nouveau défilé qui a rassemblé une centaine de personnes, en direction de la sous-préfecture. Là où quelques minutes auparavant, plusieurs représentants des différents syndicats se sont entretenus avec le sous-préfet Laurent Guillemot.

« Nous sommes les vrais représentants de la démocratie »

« Il nous a demandé ce qu’il fallait mettre en place pour éviter les débordements (pour la manifestation de jeudi, ndlr) », indique Manuel Porcar, délégué syndical CGT. « Nous, élus syndicaux, on représente la démocratie dans les entreprises, on est les vrais représentants dans ce domaine à l’inverse de monsieur Macron. Ici, au niveau local, il y a de l’écoute, des échanges. Le problème est national, ce sont les salariés de toute la France qui refusent cette réforme et en laissant traîner les choses, on amplifie le problème. »

Et c’est devant la sous-préfecture que le cortège s’est arrêté pour planifier la journée d’action du 23 mars. Au programme, le blocage – a priori pas filtrant cette fois – du rond-point d’Ancerville dès 5 h du matin, et la manifestation au départ de la mairie à 17 h. « Il faut que l’on soit tous là jeudi, qu’on batte le record des 3 000 à Saint-Dizier (entre 2 700 et 2 800 selon nos calculs, le 7 mars 2023, ndlr). On veut le retrait de cette réforme de merde, c’est la seule chose qui apaisera les tensions ! » insistait Jean-Luc Bouzon.

N. F.

n.frise@jhm.fr

Mobilisation au rond-point des Nations

Le collectif citoyen, mobilisé depuis plusieurs jours au rond-point des Nations,  poursuit par ailleurs sa présence toute la semaine avec des actions de barrages filtrants. Soulignant « la convergence des mobilisations citoyenne, syndicale et politique » qui a permis l’affluence lors de la mobilisation du 7 mars, le collectif veut maintenir la pression, « pas seulement pour les retraites, pour dénoncer aussi l’inflation de tout : eau, énergies, alimentation… Ajoutez à cela les déserts médicaux, la casse de l’éducation… Trop c’est trop ! », insiste le collectif citoyen.

Et de poursuivre : « Le dernier 49.3, le onzième, nous a prouvé que le gouvernement en place ne nous respecte pas ! Il nous importe donc, plus que jamais, de maintenir notre niveau de mobilisation ! Nous avons donc déposé une nouvelle occupation de territoire jusqu’au samedi 25 mars, chaque jour de 8 h à 20 h pour dire stop à la casse sociale. » Invitant le plus grand nombre de personnes à les rejoindre, les « citoyens unis » concluent ainsi : « Disons stop au déni de démocratie ! Ce gouvernement ne peut s’arroger de ces violences sociales ; nous ferons valoir la souveraineté du peuple ! »