A Saint-Dizier, froid dehors, chaud dedans
Juste avant le match à 20 h, comme à la mi-temps à 21 h, c’est le calme plat à Saint-Dizier. Aucune âme ne daigne mettre le nez dehors pour goûter à la fine neige qui tombe dans le centre-ville, accompagnant les décorations lumineuses. Il ne faut jamais se fier aux apparences.
Car dans les bars, il n’y a aucun doute : c’est soir du Coupe du Monde ! Rue du Docteur-Mougeot, à l’établissement Le bien et le Malt, qui diffuse les matchs des Bleus depuis le début du tournoi, la Marseillaise est chantée plein poumons. Dernières minutes pour commander une bonne pinte et obtenir le bonnet qui va avec, et c’est parti ! Il ne fallait pas arriver en retard sous peine de rater le premier but. « Allez, allez, oui, y esttttttt !!! » peut-on entendre depuis un appartement de la rue des Moulins, avant de conclure par un « Allez les Bleus ! ». La soirée est lancée.
Le plaisir d’être ensemble
Au Garden, l’ambiance est à l’image de la première période, plutôt tranquille. On prend le temps de discuter, interrompu de temps en temps sur une situation comme le poteau de Giroud. Même son de cloche au Commerce où le bar est bondé, fief de toute la jeunesse bragarde : « Et demain vous bossez ? », interroge une jeune femme à sa tablée. Réponse : sous réserve du résultat.
Un œil et une oreille sur les amis, l’autre œil et l’autre oreille attentive à l’un des écrans du Commerce. « C’est ça Hugo, tranquille », entend-on quand le gardien capte le ballon, salué aussi par des applaudissements. Un peu de répit avec la mi-temps, une pause cigarette devant le marché de Noël et c’est reparti.
Globalement, plus qu’un tournoi de football, le Mondial est synonyme de rencontre : « Même si c’est l’hiver, ça reste la Coupe du Monde, c’est seulement tous les quatre ans, il faut en profiter », nous confie Bastien. Même philosophie pour Léna : « C’est un bon prétexte pour s’amuser entre potes, même partage des moments de joie avec des inconnus ».
Quatre-vingt-seizième minute, la délivrance dans les bars et habitations, après le deuxième but français et les ultimes tentatives des Marocains « qui n’ont pas démérité ». Place aux défilés de klaxons, aux cris de joie « Vive la France » et à la reprise du son de Gala, avant de se donner rendez-vous dimanche. Pour ceux qui n’auraient pas d’idée de cadeau, la boîte aux lettres du Père Noël est sur la place Aristide-Briand.
L. V.