A Montsaugeon : le XIIIe siècle vous est conté
Baladez-vous dans la cité de Montsaugeon, et il vous sera impossible de ne pas noter son passé médiéval, hérité des heures fastueuses de l’évêché de Langres. Résidence des comtes de Montsaugeon -évêques de Langres- , halles ou encore forteresse : tout y est. Une ambiance digne des plus beaux romans de chevalerie, qui revit grâce à l’association de la Tour des Villains et ses visites guidées immersives.
Sous l’imposante Porterie, en contre-bas de l’emplacement de l’ancien chemin de ronde se tient ainsi le Tiers-lieu pour le moins atypique, où résonnent harpes, luths, et autres instruments d’un autre temps. On y rencontre d’abord Barthélémy, seigneur du fief né vers 1240, que l’on surnomme « le maudit ». Personnage de théâtre évidemment, c’est lui qui fait office de guide pour la visite du village. Au départ des halles, celle-ci est ponctuée d’anecdotes historiques et de légendes d’époque, avant de se terminer par une dégustation de produits locaux à la Taverne, le bar-associatif de la Tour des Villains.
Entre Histoire et botanique
Une narration fondée sur de véritables bases historiques, comme l’explique Dominique Couhard, qui incarne quant-à-elle Dame Isabeau. Auto-entreneuse, professionnelle de l’animation médiévale formée à la phytothérapie, elle s’est installée au sein du Tiers-Lieu il y a trois ans. Là-bas, on trouve donc un jardin rempli de plantes médicinales, que Dame Isabeau, herboriste du XIIIe siècle, s’attache à partager au travers de visites théâtralisées du jardin médiéval.
« L’époque choisie est significative. Au Moyen-Âge, Il a existé un bref instant de liberté pour les femmes, qui ont pu développer l’art de l’herboristerie avant de subir la chasse aux « Sorcières » menée par l’Eglise catholique« , commente Dominique Couhard. Un passé relaté au travers de nombreux événements, notamment une exposition intitulée « Sorcières et sorts de femme », organisée le 6 août dernier au Musée Demard, à Champlitte.
Solène Clausse